Avant d’arriver : 800 000 km parcourus par l’iPhone et ses pièces détachées
Lorsqu’on reçoit l’iPhone dans ses mains, après
avoir impatiemment attendu sa livraison, on n’a pas vraiment conscience de
toute la technologie intégrée à l’intérieur, du nombre de
pièces et du nombre d’heures qui ont été nécessaires à sa fabrication. Non, on
veut simplement l’allumer et commencer à l’utiliser en espérant que
tout fonctionne bien. Ce dont on se rend encore moins compte, ce sont
les kilomètres qu’a parcourus chaque élément de l’appareil sur
la planète, entre chaînes de montage, site d’extraction de matières premières,
etc.
C’est une véritable danse autour du monde en va-et-vient
continu qu’effectuent les constituants du smartphone à la pomme, entre les
différentes destinations souvent séparées de plusieurs milliers de
kilomètres. Au bout du compte, ce ne serait pas moins de 800
000 km que l’iPhone et ses pièces auraient avalés avant que le livreur
l’amène à votre porte :
Le site Wired a en effet repris ce qu’Edward Humes rapporte dans son livre
"From Door to Door: The Magnificent, Maddening, Mysterious World of
Transportation". Et alors qu’on savait qu’Apple travaillait avec
différents sous-traitants pour ses pièces (Foxconn notamment),
il était difficile d’imaginer une telle répartition des tâches
entre plusieurs dizaines de constructeurs dans le monde.
En prenant l’exemple du bouton "Home", qui n’est qu’une petite partie de
l’iPhone, mais au combien importante au vu de sa technologie intégrée et de sa
fonction, le compteur de kilomètre monte déjà à plus de 20 000
km ! Le périple de la pièce commence en Chine, où un cache en
saphir est construit. Ce dernier embarque ensuite pour Taiwan, 1600 km
plus loin pour être assemblé avec le cercle de métal entourant le
bouton. Celui-ci arrive aussi de Chine, mais de l’autre bout du pays, à
800 km de là.
Une pièce provenant de Shanghai s’ajoute à l’ensemble après un voyage de
900 km. Le Touch ID vient, lui, de loin, il est construit en
Europe et doit donc faire 8000 km pour rejoindre la chaîne
d’assemblage en Asie. Et ainsi de suite, tout ceci n’étant que pour une partie
de l’iPhone.
Au final, avec autant d’intervenants et d’allées retour et après une telle
aventure, on aurait tendance à se dire que c’est presque un miracle que
l’iPhone arrive entier dans nos mains.