La Chine persécute les Ouïghours via un virus iPhone
Le gouvernement chinois s’appuie sur des hackers pour infecter les iPhone Ouïghours.
Les Ouïghours, ce peuple turcophone de confession musulmane sunnite, est notamment présent dans la région du Xinjiang, en Chine. Depuis des années, le gouvernement chinois persécute cette minorité, et reproduit l’horreur des camps de concentration en enfermant les Ouïghours dans des camps de travaux forcés, avec des conditions extrêmes. Selon les informations des Nations Unies, Pékin aurait l’année dernière détenu plus d’un million d’Ouïghours dans ces camps.
Récemment, le média américain TechCrunch a dévoilé une information alarmante concernant une nouvelle fois les actions du gouvernement chinois, envers cette minorité musulmane. Il semblerait qu’un grand nombre des sites malveillants utilisés au cours de ces deux dernières années pour hacker les iPhone visait les Ouïghours. TechCrunch explique que ces attaques auraient été soutenues par le gouvernement chinois.
Une simple page web a suffi pour infecter des milliers d’utilisateurs
Ces actions s’inscrivent dans les derniers efforts mis en place pour agir à l’encontre de cette minorité. Ce sont des chercheurs en sécurité de Google qui ont trouvé la semaine dernière ces sites malveillants. Jusqu’à présent ils ne savaient pas qui était ciblé par ces attaques. Ces sites appartenaient à un mouvement d’actions, dont la cible était les groupes religieux. Les Ouïghours étant la cible principale du gouvernement chinois, ces sites ont été utilisés pour infecter les iPhone de cette minorité musulmane. Pour ce faire, une simple visite sur une page web piégée permettait à l’assaillant d’accéder librement à l’OS, aux messages, mots de passe, ainsi que la position en temps réel de la victime.
Apple a corrigé cette faille en février dernier dans iOS 12.1.4 quelques jours après que les chercheurs Google l’aient révélée. Depuis, aucune nouvelle de cette campagne de piratage n’a vu le jour, avant cette semaine. Sans précisions, la firme de Mountain View informe que ces sites ont reçu plusieurs milliers par semaines pendant les deux dernières années. Suite au rapport de TechCrunch, Forbes ajoute que ces mêmes virus auraient aussi été utilisés sur les utilisateurs Android et Windows. Cela laisse envisager que ces attaques ont eu une portée bien plus large que ce que Google a déclaré.