Les nouvelles régles Apple signent la fin d’une appli de vente et lecture d’eBook : première d’une série ?
Vous n’êtes sans doute pas passé à côté de la
nouvelle politique d’Apple dont
on a parlé ici lorsqu’elle a été annoncée en février dernier. Elle
concerne les contenus vendus dans les applications et donc en
particulier les livres et les magazines.
Pour faire simple, les éditeurs, quels qu’ils soient, doivent, lorsqu’ils
vendent via les applications iOS reverser des royalties à Apple, en
l’occurrence 30 % du prix payé par l’acheteur. Mais surtout, à partir de fin
Juin, ils auront l’obligation de proposer les même offres (ou moins
cher) dans l’application que ce qu’ils proposaient jusqu’alors
en dehors de l’application, par exemple via leur site.
En bref, pas facile pour les éditeurs qui ont un bénéfice égal ou
inférieur aux 30 % reversés, ceci concernerait 90 % des ebooks vendus,
les obligeant à vendre à perte.
L’un d’entre eux "Beamit Software" a ainsi pris une mesure radicale et a
décidé d’arrêter le développement de son appli iPhone et de fermer son
service.
L’application Iflow Reader, un lecteur d’ebooks pour iOS a du coup cessé
d’exister
L’un des membre de l’équipe, raconte ici que c’est à contre
cœur qu’ils ont pris cette décision pourtant, avec ces 30%, seule la pomme peut
faire du bénéfice. C’est une équipe de 5 personnes au total qui jette l’éponge
et un million de dollars d’investissement. Pourtant, impossible pour eux de
continuer à vivre en versant près d’un tiers de leur recette et 100 % de leur
marge à Apple…
Quoi qu’il en soit, cette nouvelle politique reste un sujet
sensible dont on a pas encore vu l’impact dans sa globalité. Il sera
notamment intéressant de voir ce que vont faire des gros acteurs
comme Amazon et Barnes et Nobles, sachant que la mise en œuvre de la
nouvelle règle approche maintenant rapidement.
On note en parallèle que l’autre inquiétude des éditeurs (plutôt du
coté des magazines) liée à la perte du contact direct avec leurs clients
lorsque celui-ci passe par Apple et son achat dans les apps, semble moins
inquiétante que prévu:
on en a parlé ici.
Verra-t-on la fin des applications tierces de vente d’eBook sur l’App Store
fin Juin ? On suivra ceci avec attention, sachant qu’Apple a déjà du
faire marche arrière sur certains de ses choix qui ne passaient pas …
Pour aller plus loin sur ce même sujet, retrouvez également ici une
analyse de ces règles par un avocat
Santa (posté avec l'application iFon.fr)
26 mai 2011 à 10 h 18 min
Il faut aussi préciser que les éditeurs ont aussi une marge conséquente, de
l’ordre de 60%.
Un éditeur en direct fait donc encore de beaux bénéfices de l’ordre de
30%.
Mais pour un intermédiaire qui doit déjà cumuler ces 2 marges est clairement
en perte.
Info à relativiser donc 😉
Tenteck (posté avec l'application iFon.fr)
26 mai 2011 à 23 h 17 min
Totalement d’accord emns17 et je dit android vauncra!
ddrmysti
26 mai 2011 à 14 h 29 min
"oui enfin, apple gagnerait autant que l’éditeur sans rien faire mis à part
la mise à dispo sur l’app store…"
Apple gère l’appstore, en est le créateur, en a la maintenance à sa charge,
développe et vend les systèmes physique et logiciels permettant la lecture des
books.
Donc on est très loin d’une tierce partie qui ne fait rien du tout.
Patou110 (posté avec l'application iFon.fr)
26 mai 2011 à 13 h 31 min
Bjr je pense que 15% serait le bien venus car en plus c est le consomateur
qui seras prive de cela alors mr apple penser aux autres car a trop vouloir
manger on s etrangle dis le proverbe
Skippy
26 mai 2011 à 11 h 57 min
@Fox92 : Ca ne supprimera pas d’appli bidon … ces appli sont souvent
purement virtuelles.
Ca supprimera les appli qui "vivent" des deux mondes (réel et virtuel) et
qui ne pourront pas survivre à la ponction de 30% du prix par Apple pour la
vente sur iPhone.
DarkDhalia
26 mai 2011 à 11 h 51 min
Je tombe quand même des nues en voyant certaines réactions épidermiques
alors que ça ne dérange personne quand tous les concurrents le font déjà depuis
un bail mais que personne ne cherche à critiquer avec autant de véhémence…
Sur Kindle -> format propriétaire AZW complètement fermé sur l’écosystème
Kindle et inexploitable par la concurrence. Ils risquent enfin d’ouvrir le
support… ePub sur leurs liseuses et tablettes maintenant qu’ils ont une pdm
bien installée. Pour lire sur Kindle, fichier mobi indispensable, et sans
DRM.
B&N : uniquement le magasin B&N sur les Nook, pas de magasin
tiers.
Kobo, pareil
Fnacbook, pareil…
Et j’en passe.
En matière de livre numérique, à chaque grosse tablette son store dédié et
aucune place pour la concurrence sur la tablette/liseuse elle-même, ce qui
n’empêche pas le consommateur d’aller acheter ailleurs et d’importer ensuite
son fichier…
La situation, jusqu’à présent, était du domaine de l’exception de marché, il
fallait être un énorme fou pour s’y engager en croyant que les choses allaient
rester en l’état (alors que c’était clairement une "faille" au niveau du marché
global).
La raison économique est des plus simples : ces machines sont des
opportunités nouvelles de ventes qui doivent grandement leur succès à leur
constructeur, ses recherches et développements, son marketing, etc. Tout
magasin-tiers qui vient donc en profiter sans payer une dime (en échange d’une
opportunité de vente ) est donc considéré comme parasite.
Comme, un peu, dans le monde réel que vous êtes censés connaître, où vous ne
verrez jamais le libraire indépendant de la ville poser son stand au milieu de
la Fnac locale… sans lui reverser une contribution au passage.
Quant aux éditeurs de presse, je trouve leurs envolées lyriques assez
ahurissantes de mauvaise foi sachant que ça fait des années que la plupart ont
accepté de délocaliser l’abonnement chez des prestataires-tiers qui cassent les
prix, prennent de 50 à 90% de la marge, avec pour conséquence une gestion
d’abos à perte pour l’éditeur de presse…
Zep (posté avec l'application iFon.fr)
28 mai 2011 à 16 h 15 min
Apple Glouton ou Picsou ? Ah bon!
J’ai déjà precommandé un Samsung S2, la vie va être douce douce 😉
Logan86 (posté avec l'application iFon.fr)
26 mai 2011 à 11 h 14 min
Un diffuseur de presse lui gagne 14% de plus Apple aimerai voir les
diffuseur de presse disparaitre afin d etre le seul a pouvoir proposer de la
presse
Bref pour subsister avec 30 % de royalties a reverser les éditeurs devrons
augmenter leur prix de façon importante …
Pascale
26 mai 2011 à 16 h 15 min
Oui attention cette info est très partielle (ou partiale…)
Le libraire touche 30%, le distributeur 20%, editeur 20% auteur 5 à 10% le
reste c’est de la fabrication et TVA. Donc dans le cas du livre numérique même
si on retire 30% (pour Apple comme un libraire) il reste pas mal de bénef…
Les éditeurs veulent le beurre et l’argent du beurre aussi ! Quand on voit le
prix des livres numériques c’est à pleurer.
Cependant tout ce discours ne justifie pas pour autant les 30% à Apple.
Les éditeurs de livres vont avoir la même punition que pour la musique, le
piratage. Leur seule chance c’est que les jeunes (technophiles) lisent moins.
Les seniors sont moins adeptes du téléchargement, mais éditeurs méfiez-vous
tout de même…
Woody (posté avec l'application iFon.fr)
26 mai 2011 à 10 h 38 min
Apple n’aime pas la concurrence… elle préfère dissuader les sociétés
existantes à poursuivre leur activité en leur imposant un reversement
exorbitant afin de récupérer les publications.
Décidément sa politique commerciale devient de plus en plus écœurante…
stephen
26 mai 2011 à 10 h 31 min
oui enfin, apple gagnerait autant que l’éditeur sans rien faire mis à part
la mise à dispo sur l’app store…
devine qui est le grand gagnant dans tout ça ??
et comment peut s’établir la concurrence si il n’y a qu’apple qui puisse
gagner sans pertes ?
Fabofab
26 mai 2011 à 11 h 49 min
Il ne faut pas confondre marge et bénéfice comme c’est souvent fait.
Reverser 30% des bénéfices cela signifie qu’il reste 70% de bénéfices pour
l’éditeur. Cela ne veut pas dire que l’éditeur ne fait pas de marge, je veux
pas lancer un débat économique, mais lorsque je vends un produit là où je
bosse, la marge suffit à faire vivre le magasin, payer les employés, le loyer
… Les bénéfices ne servent qu’au "patron" qui décide ce qu’il en fait.
Faudrait voir à pas tout mélanger, il vaut mieux pour un éditeur n’avoir que
70% des bénéfices sur x ventes de magazines que 0% de bénéfices sur 0
ventes.
stephen
26 mai 2011 à 10 h 31 min
oui enfin, apple gagnerait autant que l’éditeur sans rien faire mis à part
la mise à dispo sur l’app store…
devine qui est le grand gagnant dans tout ça ??
et comment peut s’établir la concurrence si il n’y a qu’apple qui puisse
gagner sans pertes ?
edms17
26 mai 2011 à 19 h 40 min
Oui, eh bien moi j’ai choisi cette année car je m’oppose à la façon de faire
d’Apple DONC : j’ai racheté un PC et mon iMac fait tapiserie et ne sera pas
renouvelé. Mon iPhone4 sera donné pour la dernière fois à mon épouse et je
prendrai un téléphone sous Androïd plus SOUPLE et je me fous des Applis que
j’ai acheté sur l’Apple Store. STOP à la connerie on n’a plus les moyens, je
retourne sur Windows etc…
stephen
26 mai 2011 à 11 h 00 min
on peut le voir avec la politique d’Adobe qui va faire des MAJ
intermédiaires dès qu’ils vont rajouter quelques fonctions… Au final, si le
consommateur veut toujours avoir la dernière version, ça lui coutera 2 fois
plus cher…
Fox92 (posté avec l'application iFon.fr)
26 mai 2011 à 11 h 24 min
Les règles paraissent durzs mais pour le consommateur ça peut être davantage
de qualité. Ça évite d’avoir un trop large choix où l’essentiel est noyé dans
la masse, infesté d’appli bidons, au moins on épure un peu. Si une appli est
bonne et plaît, elle est achetée, le succès est au rendez-vous, c’est
inmanquable et c’est normal.
hooker
26 mai 2011 à 15 h 31 min
Dans la vie il y a les baiseur et les baisé ..
kouiki
26 mai 2011 à 13 h 24 min
C’est bien là peut-être l’une des causes qui pourrait engendrer le déclin de
la marque: sa politique du tout controler et du tout fric qui pourrait bien lui
faire perdre de son clinquant et venir ternir l’engouement du public pour ses
produits.
Je consomme Apple oui mais ppur combien de temps encore, la marque me déçoit
de plus en plus.
A vrai dire, ça me fait même ch*** de me dire que de par ma consommation je
soutiens leur stratégie.