iPhone
Vous pourriez bientôt contourner l’App Store pour installer des apps
L’Union européenne contraint la firme à la pomme d’autoriser l’installation d’applications provenant de sources tierces sur ses appareils.
Une prochaine mise à jour d’iOS 17 devrait intégrer le sideloading, ce qui permettrait de ne plus devoir obligatoirement passer par l’App Store d’Apple pour installer des applications sur iPhone.
C’est ce qu’a révélé Mark Gurman, la star des analystes Apple. Ce dernier ajoute que ce changement devrait être opéré dès le printemps 2024.
Apple dit non, l’UE passe en force
Après avoir contraint la marque à la pomme d’équiper ses nouveaux appareils de ports USB-C, l’Union européenne s’apprête désormais à imposer de nouvelles mesures à ceux qu’elle nomme « gatekeeper ».
Ce terme désigne les entreprises qui comptent plus de 45 millions d’utilisateurs actifs mensuels et ayant une capitalisation boursière d’au moins 75 milliards d’euros, dont la firme à la pomme fait partie.
Le commissaire européen Thierry Breton a annoncé que les « gatekeeper » disposeront de 6 mois à compter du 6 septembre 2024 pour être en conformité avec les nouvelles mesures qui vont intégrer la loi sur les marchés numériques (DMA).
On retrouve parmi ces mesures l’obligation pour certaines plateformes d’autoriser l’installation d’applications venant d’autres sources sur leurs appareils (sideloading).
Des problèmes de sécurité
Lors du Web Summit qui s’est déroulé le 3 novembre dernier, le vice-président senior d’Apple Craig Federighi s’est montré hostile face à ce type de pratique, et avait même qualifié le sideloading de meilleur ami des cybercriminels.
Lors de son allocution, ce dernier a cité une étude dénombrant pas moins de 5 millions de victimes quotidiennes de cyberattaques chez les utilisateurs Android. Il affirme que les appareils Apple étaient eux bien en deçà de ces chiffres, et ce grâce à un écosystème fermé et l’utilisation d’un seul système de distribution.
Malgré sa ferme opposition à ce dispositif, il s’est depuis résigné et n’a pas pu imposer sa vision aux législateurs. Il a confirmé qu’Apple a bien l’intention de se plier aux exigences des commissaires européens.
À noter que la loi sur les marchés numériques ne concerne que les pays de l’Union européenne. D’autres pays comme le Japon semblent cependant vouloir imposer des mesures similaires à la firme de Cupertino. Les États-Unis y réfléchissent également.