iPhone
Votre iPhone a peut-être été fabriqué par des esclaves modernes
Une nouvelle enquête affirme que des Chinois issus des camps de travail forcé du gouvernement sont désormais à l’oeuvre dans les usines des sous-traitants d’Apple.
“Acheter responsable” est une pratique de plus en plus répandue qui consiste à s’informer au maximum sur les produits que l’on souhaite acquérir. Par exemple, on peut choisir une tablette de chocolat de grande marque au supermarché et elle coûtera moins cher. Ou alors, on décide de se rendre chez un producteur local, proposant des aliments biologiques, équitables, peu transformés et peu emballés, pour privilégier le circuit court et respecter davantage la société, sa santé et la planète.
Malheureusement, ce genre de comportement est souvent plus cher. Malgré tout, de plus en plus d’associations ou d’entreprises tentent d’éclairer les consommateurs. Côté technologique, on a par exemple le Fairphone, qui, même s’il n’a pas une fiche technique très alléchante, et une alternative plus durable. Mais ce n’est pas le cas de tous ses concurrents…
Sombre découverte en république
Chez Apple ou Samsung par exemple, les fabricants choisissent d’extraire du cobalt dans des mines africaines qui font travailler de jeunes enfants. Parfois, elles s’écroulent et des drames humains surviennent. Mais ce métal est important pour concevoir les iPhone et les Galaxy. L’un des sous-traitants de Cupertino, Foxconn (appelé aussi Hon Hai), connaît aussi de sérieux déboires dans l’Empire du Milieu. Depuis plusieurs années, ses salariés se suicident à cause de la pression imposée par leurs supérieurs.
De plus, on vient d’apprendre cette semaine que des Ouïghours, déjà persécutés depuis longtemps dans la région, sont aussi victimes de ses compétiteurs. En effet, ceux-ci ont embauché nombre de ces turcophones dans ses usines… À la demande du pays, et sans les payer. D’autres communautés minoritaires ont d’ailleurs été touchées par l’affaire, et les autres clients des sociétés impliquées sont BMW, Gap, Huawei, Nike, Sony et Volkswagen.
Au total, plus de 80 000 victimes ont été transférées dans ces locaux industriels entre 2017 et 2019. Certains venant des camps de travail forcé que l’opinion publique connaît, mais que la Chine cache encore. Ils dorment dans des chambres à plusieurs, à l’écart du reste de la population, sont obligés d’apprendre le Mandarin et l’idéologie de Xi Jinping en dehors de leurs horaires de travail et sont surveillés en permanence.