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Pourquoi Microsoft se range du côté d’Epic (et contre Apple)
Microsoft indique qu’il soutient les lois antitrust. Il évoque également les conséquences que cela aurait si Apple gagnait en appel.
Aux États-Unis, après un premier procès, la guerre entre Apple et Epic (à cause du bannissement de Fortnite de l’App Store) se poursuit en appel. Et actuellement, Epic peut compter sur de nombreux soutiens contre la firme de Cupertino.
Comme nous l’évoquions dans un précédent article, 35 procureurs généraux d’états américains ont décidé de s’exprimer en faveur d’Epic, dans le cadre de cette affaire.
Ceux-ci estiment que « la conduite d’Apple a nui et continue de nuire aux développeurs d’applications mobiles et à des millions de citoyens. Pendant ce temps, Apple continue de monopoliser la distribution d’applications et les solutions de paiement in-app pour les iPhone, d’étouffer la concurrence et d’amasser des bénéfices supra-concurrentiels dans le secteur des smartphones, qui représente près de mille milliards de dollars par an. »
De son côté, Microsoft se positionne comme un amicus curiae, en s’adressant à la cour et donnant son opinion sur l’affaire de manière officielle, bien qu’il ne fasse pas partie des protagonistes. Comme le rapporte le site Apple Insider, dans le document qu’il a déposé, Microsoft explique qu’étant donné qu’il vend à la fois du matériel et un système d’exploitation, il a un intérêt à soutenir les lois antitrust.
La firme de Redmond évoque l’important pouvoir qu’Apple détient en tant que gatekeeper ou contrôleur d’accès. Microsoft estime par ailleurs que si la décision initiale de la justice américaine est maintenue, cela « isolerait Apple d’un examen antitrust méritoire et encouragerait d’autres comportements préjudiciables. »
Sur Windows 11, Microsoft donne l’exemple
Pour rappel, le conflit entre Apple et Epic a commencé lorsque le développeur de Fortnite a décidé d’installer un système de paiement tiers, qui ne passe pas par l’App Store, et sur lequel Apple ne prélève pas de commission, sur son jeu vidéo. Cela étant contre les règles d’iOS, Apple a donc banni le jeu, ce qui a entraîné un procès.
Et actuellement, Apple subit de nombreuses pressions pour qu’il autorise les développeurs à utiliser ces systèmes de paiement tiers pour les achats in-app et/ou qu’il autorise le sideloading qui permettrait d’installer des applications qui ne sont pas dans la boutique officielle.
Microsoft, de son côté, accepte déjà tout cela. Sur Windows 11, la nouvelle boutique d’apps officielle permet aux développeurs d’utiliser leurs propres systèmes de paiement pour les achats in-app. Et pour ceux qui préfèrent utiliser le système de paiement proposé par Microsoft, la commission de la firme de Redmond est de 15 % alors que les commissions prélevées par Apple peuvent aller jusqu’à 30 %.