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Les urgences pourront accéder à la caméra de votre iPhone

En fait, rien de révolutionnaire malgré les apparences.

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© Unsplash / Joanne Francis

Au Royaume-Uni, le 911 est le numéro à appeler en cas d’urgence et regroupe à la fois les services de police et de santé. La brigade en charge de répondre aux appels, installée à Southwark avec plus de cinq mille combattants du feu, s’est dotée il y a peu d’un tout nouvel outil qui lui permet de “voir” ce que leurs interlocuteurs leur décrivaient jusqu’ici à l’oral.

999EYE permet en effet aux victimes de partager le flux vidéo enregistré par la caméra de leur mobile. Pour ce faire, l’opérateur leur envoie un simple lien par SMS, sur lequel il suffit de cliquer afin d’être redirigé vers une page web sensiblement similaire à Whereby (l’interface réussie en moins). Il n’y a alors plus qu’à autoriser le site à accéder au capteur dorsal, et le tour est joué.

Lutter contre les incendies

L’avantage de cette solution est avant tout de permettre aux urgences de mieux jauger l’importance de la situation. Dans le cas d’un incendie par exemple, il est possible que la personne qui alerte les autorités ne mesure pas correctement la quantité de fumée qui s’échappe des fenêtres. Un appui visuel étudié par un professionnel permet d’y remédier, et d’envoyer les secours adaptés.

En juin 2017, on se rappelle notamment du grave incident survenu dans la Grenfell Tower, un immeuble haut de plus de soixante-sept mètres à North Kensington et qui avait brûlé, provoquant une enquête sur ses conditions d’entretien et la mort de soixante-dix-neuf personnes. Londres avait aussi dû faire face au “grand incendie” de 1666, qui avait alors ravagé des milliers de maisons. La cathédrale Saint-Paul, elle aussi, avait disparu dans les flammes.

Un changement à nuancer

Ce nouvel atout pour le 999 anglais pose tout de même quelques questions, car des outils comme Hangouts proposent déjà des alternatives et depuis longtemps. Les officiels ont cependant préféré développer leur propre système, payé par le contribuable.

Bien que des dérives à la CSAM ne semblent pas risquées ici puisque la démarche de partage de données est volontaire, un aspect critique réside ainsi dans le décalage net entre l’équipement des urgences et l’innovation à destination du grand public. Des docteurs et chercheurs ont d’ailleurs souligné le même problème concernant les hôpitaux et l’Apple Watch.

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Par : Keleops AG
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