Apple
L’université de Princeton trouve le CSAM dangereux
Deux nouveaux ennemis s’ajoutent à la longue liste des anti-CSAM.
La liste des ennemis aux outils CSAM d’Apple vient de s’allonger. Alors que des noms bien connus de la cybersécurité comme Edward Snowden avaient dès son lancement parlé des dangers de la nouveauté d’Apple, voilà que cette nouvelle fonctionnalité, qui devrait faire son arrivée avec iOS 15 plus tard dans l’année, continue de faire des inquiets. Récemment, c’est l’université prestigieuse de Princeton qui a émis des doutes sur les capacités d’Apple a préservé la confidentialité des données de ses utilisateurs avec ce système.
En effet, deux universitaires viennent d’expliquer que le CSAM était un outil dangereux, leur point de vue se base sur un argument des plus solides, ils ont construit un outil très similaire par le passé. Selon eux, un gouvernement répressif pourrait détourner l’usage premier du CSAM et enfreindre les libertés individuelles des citoyens de cet état.
Les deux chercheurs ont expliqué au Washington Post qu’ils avaient très vite trouvé la faille de ce système. « Notre système pourrait être facilement réutilisé pour la surveillance et la censure. La conception n’était pas limitée à une catégorie spécifique de contenu ; un service pourrait simplement échanger dans n’importe quelle base de données de correspondance de contenu, et la personne utilisant ce service n’en serait pas plus avisée. »
Ce problème, de nombreux chercheurs en cybersécurité l’ont déjà relevé, mais Apple de son côté a assuré que la firme de Cupertino ne laissera aucun gouvernement, quel qu’il soit, détourner les outils CSAM de la Pomme de leur usage originel (lutter contre la pédopornographie ndlr).
Le CSAM : un outil anticonstitutionnel
De son côté, Bill Maher a expliqué dans son talk-show qu’Apple était tout simplement en train de créer une « violation constitutionnelle flagrante ». Dans son laïus de 8 minutes, l’humoriste accable Apple « d’espionner ses utilisateurs » simplement pour vérifier si ces derniers sont des pédophiles ou non.
Si personne ne remet en doute la bonne intention originelle d’Apple dans ce procédé, la firme de Cupertino elle tente de tenir bon face à ses détracteurs et défend son outil. Elle a expliqué dans une FAQ le fonctionnement de ces derniers et leurs limites afin de rassurer une partie de ses utilisateurs, très inquiets quant à l’avenir de leurs données personnelles.