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Une décision politique sévère fait très mal à Apple

Apple ne peut pour le moment pas vendre le moindre Mac en Inde. Une façon pour New Delhi de mettre le “made in India” en avant.

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Avec « effet immédiat », le nouveau projet de loi du gouvernement indien a des effets terribles sur les grandes entreprises technologiques. Afin de contrôler le marché des smartphones, mais aussi des tablettes et des ordinateurs, le gouvernement de New Delhi a mis en place des « licences » nécessaires pour vendre le moindre produit dans le pays.

Problème, elle a omis d’en donner d’office à Apple et Samsung. Les deux plus gros constructeurs du monde se sont donc vus refouler leur cargaison d’iPad et de MacBook aux frontières du pays. Cette décision forte fait partie de la politique plus large du « Made in India » mise en place dans le pays depuis quelques années.

L’Inde, le janus d’Apple

Ce n’est pas la première fois que l’Inde met des bâtons dans les roues à Apple. Cet immense marché de plus d’un milliard d’utilisateurs potentiels est difficile à percer. New Delhi a mis en place il y a quelques années des droits de douane stratosphériques pour tuer toute compétitivité des produits importés.

Dans le même temps, le gouvernement a offert des ponts d’or à Apple, alignant les exceptions fiscales pour permettre à la Pomme d’installer des usines dans le pays à moindre coût. En produisant « localement », la firme de Cupertino avait fini par recevoir les faveurs de New Delhi.

New Delhi mène la danse

Aujourd’hui l’Inde est un des premiers pays producteurs d’appareils Apple. Un rapport publié l’an dernier estime qu’un iPhone sur 4 sera construit en Inde dès 2025. D’ici 2027, le pays pourrait représenter 50 % de la production d’iPhone dans le monde. Mais cette production monstrueuse est contrastée par des frais de douane toujours plus élevés.

La nouvelle interdiction aux portes de l’Inde n’est donc qu’un énième épisode dans une lutte d’influence entre Cupertino et New Delhi. Pour l’heure la marque à la pomme semble se faire guider les yeux bandés au souhait du gouvernement indien. Ce dernier détient dans une main « la carotte » avec des réductions d’impôts à foison et une main-d’œuvre à bas coût. Dans l’autre main, le « bâton » se matérialise par des frais de douane et des demandes de « licence » pour passer les frontières.

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