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Une application d’Apple bientôt copiée pour sortir de l’iPhone ?
Le DMA (Digital Markets Act) pourrait avoir des effets non négligeables sur le nombre d’utilisateurs iPhone quittant cette plateforme pour la concurrence.
Le Digital Markets Act (DMA) a été analysé en long et en large par Apple, la société étant directement concernée par son application. Au sein d’un nouveau document tout juste publié ce mois-ci, l’entreprise explique ainsi ce qu’elle en retient. Il en ressort bien évidemment qu’il est désormais question de s’ouvrir davantage à la concurrence, ce que vient d’ailleurs de faire le géant de Cupertino en permettant aux développeurs tiers de proposer des alternatives à l’App Store. Avec ceci, le fichier, que nous avons pris le temps de consulter, explique que des solutions vont être mises en place en interne pour permettre aux utilisateurs iOS de quitter l’écosystème iPhone plus facilement. Autrement dit, par exemple, de l’abandonner pour passer sur Android.
Si vous êtes un lecteur coutumier de nos colonnes, vous n’êtes probablement pas sans savoir qu’Apple propose déjà, sur le Google Play Store d’Alphabet, une application appelée “Migrer vers iOS”. Vous l’aurez compris ; comme son nom l’indique, celle-ci permet de transférer aisément vos données personnelles d’un appareil Android vers un iPhone. Verra-t-on donc aussi bientôt son développeur publier une plateforme en de nombreux points similaire, mais pour effectuer l’opération inverse ? C’est peut-être ce qui se profile à l’horizon. Gageons toutefois qu’en toute bonne foie, Apple saura n’y proposer que des fonctionnalités visant à se conformer au Digital Markets Act, ni plus, ni moins.
Quels sont les autres changements du Digital Markets Act ?
Le Digital Markets Act, adopté il y a maintenant plusieurs semaines, impose à des sociétés multimilliardaires – comme Samsung, Apple ou Meta – de favoriser davantage la concurrence à leurs propres services. Chez Apple, ceci s’illustre de plusieurs manières bien distinctes. Tout d’abord, les éditeurs vont donc pouvoir proposer leurs services tiers via des boutiques virtuelles qui se présentent comme des alternatives à l’App Store. Ainsi, il sera plus aisé, pour les créateurs, d’outrepasser les 30 % de commission que la plateforme pommée impose en général sur chaque achat intégré réalisé depuis un appareil de son écosystème.
Dans le même temps, Apple a enfin choisi de laisser libre cours au streaming de jeux vidéo sur iOS. Précédemment, cette pratique était interdite, tout comme le sideloading. De plus, les développeurs tiers ont aussi la possibilité de proposer sur l’App Store des navigateurs qui ne sont pas propulsés par WebKit. Le moteur est celui qui équipe déjà Safari, et Mozilla Firefox ou Google Chrome étaient jusqu’ici obligés de s’appuyer aussi sur sa proposition de valeur pour que leurs mises à jour soient acceptées par les équipes de modération de Tim Cook.
Les changements ont déjà une date d’arrivée
En ce qui concerne la nouvelle solution d’Apple pour transférer vos données de ses mobiles à la concurrence, sachez que la date de sortie évoquée par l’entreprise correspond à l’année 2025. Nous ne disposons pas d’un calendrier plus précis, en tout cas pour le moment.
Apple explique qu’il sera peut-être bientôt possible de passer aussi par un navigateur, pour effectuer le transfert. Autrement dit : vous n’aurez peut-être même pas besoin d’installer une éventuelle plateforme supplémentaire de type “Migrer vers Android“.
Les comptes iCloud profitent déjà de nombreuses fonctionnalités désormais disponibles en ligne, et accessibles par le biais d’une simple URL à taper dans la barre d’adresses de son navigateur, plutôt qu’en ouvrant une app sur macOS. Une mise à jour du site dédié à cet effet permet ainsi d’y faire apparaître vos notes privées sur l’écran d’accueil, ou encore les différents clichés que vous synchronisez avec l’app propriétaire Photos.
- Apple pourrait bientôt proposer une app appelée “Migrer vers Android”
- C’est pour se mettre à la page du Digital Markets Act
- La plateforme pourrait aussi prendre la forme d’un simple site web accessible depuis un navigateur, et ce, dès 2025