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Tony Fadell revient sur la création de l’iPhone et livre ses anecdotes : stylet, proto perdu, etc.
Apple fêtait
les 10 ans de l’iPhone. 10 ans, pour le grand public, mais pour Tony
Fadell, l’un des responsables du développement du projet iPhone, c’est plutôt
les 12 ans à fêter, puisqu’en 2004, le téléphone mobile à la
pomme était déjà en phase de création. Fadell livre d’ailleurs, dans une
interview réalisée par la BBC, quelques faits intéressants qui se sont déroulés
en coulisses de l’arrivée de l’iPhone sur le marché, soit cet
appareil qui a tout de même bouleversé le monde de la tech depuis sa
sortie en 2007 :
Un iPod "plus"
De retour au début des années 2000, Fadell, était la personne reconnue pour
son travail sur l’iPod, soit l’appareil qui a fait bondir la notoriété d’Apple
auprès du grand public.
Haut placé auprès de Steve Jobs, il a par la suite eu pour mission de
trouver un moyen de développer le potentiel de cet iPod, c’est de là qu’est née
l’idée d’exploiter l’appareil pour de la connectivité cellulaire et
internet.
D’ailleurs, l’un des tout premiers prototypes d’iPhone, raconte Fadell,
était construit avec la molette de l’iPod comme seul
contrôleur, soit cette roue crantée assez innovante pour l’époque, et
qui a perduré sur les iPod suivants. Elle n’a pas survécu côté iPhone.
Entre différents essais et prototypes, Jobs en est vite venu à la
volonté d’intégrer à l’iPhone, un écran tactile. Inexpérimentée dans
le domaine, c’est à coup de tournées mondiales auprès des fournisseurs qu’Apple
a réussi à transformer l’essai.
Fadell révèle d’ailleurs que c’est lors d’une visite chez des fabricants en
Suède que lui et son équipe ont été victime d’un vol de
documents à propos de l’iPhone pendant un repas au restaurant, dans le
cadre d’un probable espionnage industriel.
Ce n’était pas la seule frayeur du responsable en la matière, puisque ce
dernier a même eu la maladresse de quasiment perdre un prototype à la
descende d’un avion, en remettant la main dessus quelques heures plus
tard après certainement de bonnes sueurs froides.
Du tactile et pas de stylet … ou presque !
La volonté de Jobs d’imposer l’écran tactile malgré la réticence initiale de
certains ingénieurs de son équipe a été extrêmement affirmée. Certains
pensaient d’ailleurs que Jobs faisait erreur à s’obstiner ainsi. L’ex C.E.O. ne
voulait pas non plus de ce clavier "à la BlackBerry", ni de stylet.
Fadell ne l’entendait pas exactement de la même oreille et précise avoir dit
à ses ingénieurs de prévoir le coup du stylet en proposant un écran
tactile compatible, juste au cas où.
Ce n’était pas la première fois que les techniciens travaillaient dans le
dos de Steve Jobs, l’iPod fut par exemple rendu compatible PC sans l’accord de
Jobs, avec toutefois sa validation donnée après coup suite au succès du lecteur
de musique portable.
Dans l’échange entre Fadell et la BCC, il y a également la référence à
l’évènement qui a vu
Steve Ballmer critiquer l’iPhone suite à la présentation de ce dernier en
2007. À l’époque C.E.O de Microsoft, il avait en effet ri de l’appareil lors
d’une interview en le traitant de "drôle de machine à envoyer des emails".
Mais pour Fadell et Jobs, provoquer la moquerie chez les concurrents à
l’égard d’un produit n’était que le signe de l’atteinte d’une corde sensible,
peut-être synonyme d’inquiétude ou de jalousie. Ballmer, d’ailleurs, n’aurait
pas pu mieux se tromper. Il s’est exprimé
à ce sujet dernièrement en validant son erreur d’analyse.
Concernant Fadell, il a quitté Apple en 2010 pour cofonder
Nest, entreprise spécialisée dans la domotique rachetée par Google en 2014. En
2016, il quitte Nest.
- L’interview complète de Fadell par la BBC est à retrouver ici en version
originale.
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