Apple
Tim Cook défend le fonctionnement de l’App Store devant le tribunal
Ce rendez-vous judiciaire semble avoir été compliqué pour le président d’Apple.
Depuis maintenant plusieurs mois Epic Games et Apple s’affrontent. Pour rappel, tout a commencé lorsque l’éditeur de Fortnite a décidé de proposer son propre système de paiement pour le jeu afin de contourner la commission de 30 % pratiquée sur les achats in-game de l’App Store. La manœuvre n’a pas du tout plu à la firme de Cupertino qui a choisi de bannir Fortnite de sa boutique d’applications.
Une dizaine de moi plus tard, l’heure du procès est donc venue. Vous pouvez d’ailleurs retrouver notre article très complet sur les enjeux de ce temps fort judiciaire. Vendredi, c’était au tour de Tim Cook de venir témoigner. Selon MacRumors, il n’aurait pas été ménagé par les nombreuses questions de la juge Yvonne Gonzalez-Rogers.
39 % des développeurs sont mécontents de l’App Store
Cette dernière a notamment demandé au patron : « Vous avez dit que vous vouliez donner le contrôle aux utilisateurs, alors quel est le problème de leur permettre d’avoir une option moins chère pour le contenu ? »
Ce à quoi Tim Cook a répliqué en expliquant que par contrôle, il entendait contrôle des données personnelles. Il estime de plus que les clients ont le choix entre opter pour des smartphones Android ou des iPhone.
La juge n’a pas semblé convaincue par ses propos et l’a relancé. Elle s’est demandé pourquoi Apple ne laissait pas les clients acheter de la monnaie virtuelle de Fortnite moins chère ailleurs.
Tim Cook a alors dû préciser sa position : « Si nous autorisions les développeurs à créer des liens de ce type, nous renoncerions à notre monétisation. Nous avons besoin d’un retour sur notre propriété intellectuelle. Nous avons 150 000 API à créer et à maintenir, de nombreux outils pour les développeurs, et des frais de traitement. »
La juge Rogers s’est ensuite demandé pourquoi Apple avait choisi de baisser les frais de l’App Store pour les développeurs gagnant moins d’un million de dollars, laissait sous-entendre que l’entreprise préparait déjà son procès et que cela n’était pas lié au covid-19.
Selon le dirigeant d’Apple, « c’était bien à cause du covid ». Il ajoute toutefois : « Bien sûr, j’avais le procès dans un coin de ma tête ».
Yvonne Gonzalez-Rogers a également souhaité savoir ce que Tim Cook pensait d’un sondage indiquant que 39 % des développeurs étaient mécontents de l’App Store. Le président a indiqué qu’il ne connaissait pas cette enquête mais que le fait que 40 000 applications soient rejetées chaque semaine pouvait générer de vraies frustrations.
La balle est désormais dans le camp d’Apple et d’Epic Games qui feront leurs déclarations finales ce lundi avant qu’Yvonne Gonzalez-Rogers ne rende sa décision.