TikTok, 35 minutes qui peuvent changer une vie

TikTok est un phénomène mondial qui ne cesse de gagner en popularité. L’application de vidéos courtes est devenue incontournable, surtout chez les plus jeunes. Une ascension fulgurante cache une réalité bien plus sombre.

Alors que TikTok est menacée d’interdiction aux États-Unis et doit faire face à de nombreuses action en justices dans plusieurs États, un procès intenté par le Kentucky met à mal l’entreprise chinoise. 

Un format addictif qui piège les ados

Selon les nouvelles informations l’entreprise connaissait parfaitement les risques liés à une utilisation excessive de son app. Des documents internes accidentellement divulgués montrent que seulement 35 minutes d’utilisation suffiraient à créer une véritable dépendance chez les utilisateurs.

Pour comprendre comment TikTok parvient à rendre accro si rapidement, il faut se pencher sur son fonctionnement. Dès l’inscription, l’algorithme de l’application analyse minutieusement la façon dont chaque utilisateur consomme les vidéos qui lui sont proposées.

Grâce à ces données, TikTok est ensuite capable de servir du contenu sur-mesure, spécialement conçu pour capter l’attention et la garder le plus longtemps possible. C’est ce format ultra-court et personnalisé qui rend l’app si addictive, surtout pour les adolescents dont le cerveau est encore en développement.

Des conséquences alarmantes sur le développement

Mais ByteDance ne s’est pas contentée de créer une application qui rend accro. Les documents internes révèlent que l’entreprise était parfaitement au courant des dommages que cette addiction pouvait causer, en particulier chez les plus jeunes.

Selon ces rapports, une utilisation compulsive de TikTok est corrélée à toute une série d’effets négatifs sur la santé mentale. Perte de capacités analytiques, troubles de la mémoire, anxiété accrue… La liste est longue et inquiétante.

Pire encore, l’addiction à TikTok interfère avec les responsabilités essentielles comme le sommeil, le travail scolaire ou les relations avec les proches. Des conséquences développementales majeures qui n’ont pas empêché ByteDance de continuer à pousser son application, en toute connaissance de cause.

Face à ces révélations, il semble important pour ByteDance de s’interroger sur solutions concrètes. L’entreprise impose déjà certaines mesures aux plus jeunes, comme une limite d’écran de 60 minutes, mais elles n’a que peu d’effets. En réalité, cette limite n’est pas respectée.

TikTok n’est d’ailleurs pas un cas isolé. De nombreuses applications utilisent des techniques similaires pour rendre leurs utilisateurs dépendants, au mépris des conséquences sur leur bien-être, mais TikTok semble l’app la plus perverse en la matière.

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Par : Keleops AG

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