Jeux
Soulcalibur est disponible sur iPhone et iPad et on l’a testé : notre verdict !
Voilà, c’est dit :
Soulcalibur sur iPhone et iPad est renversant.
Cette première fidèle adaptation d’un jeu de baston 3D sur iOS arrache la
mâchoire, décolle les rétines, explose les neurones et achève à grand coup
d’épée dans la tronche le pauvre joueur méfiant qui ne s’imaginait pas voir ça
sur son smartphone ou sa tablette. Adaptation “fidèle” car, faut-il le
rappeller, Street Fighter 4 a été converti en 2D et ne bénéficie toujours pas
de graphismes Retina à ce jour. Honte à Capcom soit-dit en passant. Pour
Soulcalibur en revanche, on peut aller lancer des pétales de rose sur Namco,
qui s’est lâché : graphismes rehaussés, adaptation en 16/9 sur iPhone,
tous les personnages, tous les décors, tous les effets magnifiques, les
musiques démentielles et même la maniabilité tactile crainte est au final de
qualité. Et en plus c’est une application universelle compatible iPhone et iPad
qui ne nécessite pas de repasser par la caisse (ceci dit à ce prix là …). Une
claque, une vraie, une date dans les jeux vidéos sur iOS. Et la meilleure
adaptation à ce jour de ce chef d’oeuvre après la version Dreamcast (au prix
d’une incompatibilité avec certaines machines, voir ci-dessous). Paf.
Notre test détaillé dans la suite :
Est-il nécessaire de présenter Soulcalibur ? Bon, pour
ceux qui ne connaissent pas un rappel s’impose. Les autres, passez au
paragraphe suivant.
Il s’agit donc d’un jeu de combat en 1 contre 1, “à la street fighter”, par une
équipe de japonais dont les tables de bureaux sont voisines à celles de
l’équipe Tekken chez Namco. Sorti en 1998 en Arcade, SoulCalibur fait suite à
Soul Edge (ou Soul Blade en Europe), autre chef d’oeuvre de combat à l’arme
blanche sorti sur Playstation 1 en 1996. SoulCalibur est alors adapté en
exclusivité sur la nouvelle console de Sega : la Dreamcast. Cette console
surpuissante permettait d’afficher des graphismes d’une finesse encore
excellente aujourd’hui, là où la Playstation 2 proposait un peu trop d’effets
d’escaliers sur les polygones composant les personnages et décors de ses jeux.
Le choix de Namco était fait. Il changera avec SoulCalibur 2 quelques années
plus tard, la Dreamcast ayant passé l’arme à gauche et les progrès en
programmation sur PS2 permettant d’éviter dorénavant ces déboires graphiques.
Bref. Soulcalibur 1 n’est sorti à ce jour que sur Dreamcast, si on excepte une
adaptation pas très réussie sur X-Box Live il y a quelques mois. Mais surtout,
nombreux sont les purs et durs à clamer que SoulCalibur 1 est le meilleur
épisode de la saga. Pourquoi ? Parce que c’est l’épisode le plus épique,
le plus magique, le plus lyrique même. Le 2 et le 3 sont très bons mais en deçà
du 1 et cèdent aux sirènes de graphismes un peu trop flashys. Soyons
francs : une esthétique un peu ringarde s’est installé d’épisode en
épisode à partir du 2. Le quatrième tirera la timbale, avec l’esthétique la
plus décevante de la saga, mais aussi un Yoda et un Dark Vador aussi appropriés
à cet univers que le serait un rayon mariage à la Fnac, et, le pire, une
jouabilité allourdie, perdant toute souplesse, les personnages semblant porter
des semelles de plomb aux chaussures. On vous rassure : on a longuement
joué au cinquième épisode (prévu début février sur X360 et PS3) et il a bien
l’air de corriger ces défauts.
Il était temps qu’une nouvelle adaptation de SoulCalibur voit le jour pour
rendre hommage au jeu. Est-ce la version iPhone et iPad ? A 99%, oui.
Le 1% faisant défaut concerne bien évidemment la maniabilité,
qui, si elle s’avère très réussie pour du tactile, manque forcément de la
précision maladive qu’on peut obtenir des boutons d’un vrai joypad. C’est dit.
Néanmoins SC reste très agréable à jouer et l’on s’est pris à coller des
Perfect en mode difficile contre des adversaires techniques. De fausses manips
sortent de temps en temps et c’est bien sûr énervant, mais nous sommes à mille
lieux de la rigidité d’un Street Fighter 4 sur iOS.
Ce défaut accepté, pour le reste c’est la fête : la définition des
graphismes a été considérablement rehaussé par rapport à la version
Dreamcast ou Arcade, apportant une finesse inouïe à un jeu qui a
toujours été esthétiquement magnifique (couleurs, design des personnages,
décors, etc). On retrouve en plus les musiques épiques de la version originale,
qui s’écoutent avec toujours autant de plaisir, ainsi que l’inoubliable
voix-off commentant les débuts et fins de combat. Les 10 personnages principaux
sont là, avec 9 autres à débloquer en finissant le jeu plusieurs fois. Les 60
images/seconde sont là (et peuvent justifier que le jeu ne fonctionne que sur
les dernières machines). Les fins pour chaque perso réalisées en dessin sépia
sont aussi là. Les modes Survival, Super Survival, Entraînement et Time Attack
sont là. Et surtout l’incroyable profondeur de gameplay reste inchangée,
composée de très nombreux coups spéciaux et surtout d’innombrables
enchaînements des personnages à maîtriser.
Au rang des petits sujets qui fâchent mais que nous allons (pour le moment)
pardonner, on notera l’absence des trois modes “Versus”, “Team Battle” et
"Mission Battle" d’origine, autrement dit des modes “2 joueurs” et du mode
quête. Oui mais Namco promet que “de nouveaux modes” arriveront très bientôt en
MAJ et on se doute bien qu’il s’agit de ceux là. Autre sujet qui fâche :
le prix. Soit 9.99€ en tenant compte d’une promo de 20% pour les premiers
jours. Autant dire que le jeu va monter rapidement à 11.99€. Les trolls de
l’App Store vont bien sûr s’empresser de hurler au vol, arguant qu’un jeu
aujourd’hui ne doit pas coûter plus de 5€, faisant toujours autant rire les
vrais joueurs, ceux qui mettent 70€ dans des jeux aux ambitions un peu plus
élaborées qu’un Angry Birds. C’est toujours les mêmes, c’est toujours
fatiguant. Comment leur expliquer qu’un jeu âgé de dix ans peut valoir ses
12€ ? C’est bien simple : tout aussi sympathique et même génial que
soit Angry Birds, il s’agit d’un petit jeu programmé très facilement (déjà vu
maintes fois, faut-il le rappeler) et qui ne soutient pas une seule seconde la
comparaison avec SoulCalibur pour quiconque est un tant soit peu gamer. Ce
n’est pas la même chose. C’est tout. C’est comme si on comparait un McDo avec
La Tour D’Argent : on peut adorer le McDo sans pour autant aller célébrer
ses 50 ans de mariage là-bas. Un vrai jeu de combat comme Soulcalibur a une
saveur qui mérite une valeur, même dix ans après.
On aime :
- Graphiquement éblouissant.
- 60 images/seconde. Ca claque.
- La meilleure version depuis celle sur Dreamcast sorti en 1999.
- Plus beau que sur Dreamcast car rehaussé graphiquement !
- Le meilleur épisode de toute la saga. En attendant peut-être le 5.
- Maniabilité tactile répondant très bien.
- Les 19 personnages bien présents.
- La profondeur de gameplay est toujours là, avec tous les enchaînements à
apprendre.On aime moins :
- Il manque le mode 2 joueurs et le mode Team Battle. Mais Namco promet une
MAJ avec de “nouveaux modes” bientôt, donc.. - Il manque aussi l’excellent mode "Mission Battle" (aventure) de la version
Dreamcast. MAJ ? - La maniabilité au tactile sur un jeu de baston ne vaudra jamais celle à la
manette. - Il manque les sous-titres français pendant les joutes verbales des
personnages. Dans la prochaine MAJ ?IMPORTANT : Le jeu n’est pas compatible avec l’iPad 1, l’iPhone
3GS, l’iPhone 3G, l’iPhone 1ère génération et les iPod Touch de 1ère, 2nde et
3ème génération. Un choix évident de l’éditeur pour garder une animation à 60
images/seconde.