Sur Mars, Perserverance tourne avec le même processeur qu’un Mac

Quand on pense aux missions emmenant des machines construites par des hommes sur la planète rouge, on se dit forcément que la technologie qu’elles embarquent n’est pas à la portée de tous. Et pourtant : à en croire un nouvel article du magazine New Scientist, les ingénieurs en charge de concevoir Perserverance ont opté pour y installer une puce… PowerPC 750.

Ce nom vous dit quelque chose ? C’est normal : il s’agit en fait du CPU intégré dans les iMac G3, modèles iconiques qui continuent de faire rêver les plus passionnés. Codée en 32-bits, la pièce a été développée conjointement avec Motorola et IBM, deux acteurs historiques dans le domaine lors de son lancement à la fin de l’année 1997.

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Une version modifiée

En réalité, le PowerPC 750 qui est intégré dans le rover Perseverance a été quelque peu amélioré pour pouvoir fonctionner sur Mars sans accroc. Il a notamment fallu travailler pour le rendre capable de supporter les températures extrêmes de notre voisine, atteignant jusqu’à -55 à 125 degrés Celsius. Mais si on y pense, à l’intérieur des ordinateurs ça chauffe aussi n’est-ce pas ?

Sous le capot, on retrouve près de dix milliers de transistors, pour une consommation entre 5,7 et 8 watts seulement si on se base sur la fiche technique du produit originel. Quand on sait qu’il faut embarquer le moins de matériel possible dans la coiffe d’une fusée, la tonne étant par exemple facturée 61,2 millions de dollars avec la Falcon 9 de chez Space X, c’est là un avantage de taille.

© NASA/JPL-Caltech

Quelle suite pour la mission Mars 2020 ?

Le but de l’astromobile Perseverance est d’étudier la surface du sol martien, à la recherche d’échantillons particuliers à ramener sur Terre afin de les faire étudier par les plus éminents scientifiques de la NASA. Durant de longues années, le projet était toutefois resté de l’ombre du fait de son coût et de son risque d’échec assez élevé.

Mais maintenant avec des résultats probants, l’opération vise notamment à prélever des dizaines de carottes de roches où, éventuellement, nous pourrions déceler des traces de vie. La présence d’eau ayant déjà pu être prouvée sur Mars par le passé, il s’agirait alors du véritable premier pas vers une potentielle espèce extraterrestre à découvrir.

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Par : Keleops AG

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