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Snap poursuivie pour avoir sous-estimé les risques de l’ATT

Il n’y a pas que les annonceurs qui n’apprécient pas la manœuvre : les investisseurs aussi.

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© Snapchat / Pixabay

Avec iOS 14.5, Apple a mis en place une fonctionnalité à la fois bienvenue et critiquée qui propose aux internautes d’empêcher les annonceurs de mesurer leur comportement en dehors de leurs apps. Logiquement, beaucoup se sont donc attelés à profiter de cette option inédite pour mieux défendre leurs données personnelles – du moins sur le papier. Conséquence attendue : une baisse du revenu chez certains éditeurs.

Snapchat s’en inquiétait déjà il y a plusieurs mois, si bien que ses craintes se sont finalement confirmées lors de l’annonce de ses derniers résultats trimestriels. Durant la période s’étalant du mois de juillet à celui de septembre 2021, le réseau social affirme ainsi avoir enregistré 1,07 milliard de dollars de revenus, soit 30 millions de moins que prévu selon les analystes. Le cours du titre de la firme à Wall Street a par conséquent perdu près d’un quart de sa valeur en un clin d’œil.

Les actionnaires accusent le coup

Il n’en fallait pas plus pour que certains investisseurs mécontents choisissent d’attaquer Snap en justice, assurant que la société a sous-estimé les conséquences néfastes de l’ATT (anti-tracking transparency) sur ses activités. On sait en effet que la publicité rapporte beaucoup à ce type de plateformes, si bien que réduire la quantité de statistiques récoltées sur les iPhone des consommateurs nuit forcément au chiffre d’affaires engrangé chaque semaine.

C’est la cour de Los Angeles qui se chargera de l’affaire. Kellie Black, qui avait misé sur le succès de Snap avant sa dégringolade et figure parmi les plaignantes, assure pour sa part clairement que les équipes d’Evan Spiegel ont “survendu” leurs capacités à faire face à l’ATT, d’après un rapport de l’agence de presse Reuters que nous avons pu consulter. De son côté, la principale intéressée n’a pas encore commenté le dossier, mais la SEC* pourrait bien venir y mettre son grain de sel.

Faut-il patienter ?

Ceux qui ont déjà acheté des parts de Snap ont maintenant le choix entre deux options : sortir pour éviter davantage de casse, ou attendre en espérant qu’un jour meilleur se présente à eux d’ici peu. Rappelons tout de même qu’avec une cible particulièrement engagée chez les plus jeunes et des lunettes connectées, Snapchat n’est peut-être plus si loin des métavers d’Apple et de FacebookBuy the dip?

*Securities and Exchange Commission, équivalent américain de l’Autorité des Marchés Financiers en France

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Par : Keleops AG
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