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Sideloading : sans surprise, Apple persiste et signe

Malgré tout, la loi ne s’inscrit pas toujours dans le sens des arguments de la firme à la pomme. Et celle-ci doit parfois se plier aux exigences des institutions.

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© Apple

À l’occasion d’un entretien axé cybersécurité avec le média The Independant, Ivan Krstić a pu détailler la stratégie d’Apple en matière de réduction des risques, notamment sur smartphone. Le cadre est justement en charge des mécanismes de défense imposés par Cupertino pour mieux protéger les utilisateurs, contre d’éventuelles attaques de pirates. Et pour le spécialiste, il n’y a pas photo : autoriser le sideloading, c’est risquer davantage de mésaventures de ce type.

Concrètement, l’argument reste calqué sur celui déjà réitéré maintes fois par le passé, de la bouche de Craig Federighi (CTO) voire de celle de Tim Cook (CEO) lui-même. Mais l’article de nos confrères anglophones peut se targuer d’avoir particulièrement creusé le sujet, s’immisçant jusqu’au cœur d’un “laboratoire” commissionné par Apple pour tenter d’infiltrer les iPhone et leurs multiples boucliers logiciels. L’équipe est donc notamment composée de hackers, professionnels. Communément appelés white hat, jusqu’au sein des colonnes de nos journaux à envergure nationale.

Le sideloading, c’est quoi ? Petit rappel

En soi, le sideloading n’a rien de nouveau et vous l’avez probablement déjà pratiqué. Sous ce terme se cache tout simplement un téléchargement d’application qui n’a pas été effectué via la boutique officielle d’un appareil, comme l’App Store des iPhone. Effectivement, me direz-vous : c’est pour l’instant impossible – ou presque. Mais l’Union européenne trouve à y redire, d’ailleurs ce n’est pas la seule puisqu’une enquête diligentée par les sénateurs américains tente aussi de faire la lumière sur la question.

C’est certain, le sideloading présente des inconvénients. D’autres bibliothèques de services ne pourront ainsi jamais acquérir la puissance de feu de l’App Store en matière de recherche de malwares. Même si ce n’est pas toujours efficace à 100 %, d’autant plus car non seulement les faux positifs ne sont pas rares, mais il arrive même que des programmes malveillants passent bel et bien entre les mailles du filet et terminent tout de même installés dans la mémoire de nos iPhone.

En bref, pour Apple, l’App Store est un gage de cybersécurité supplémentaire. Et personne ne pourra dire le contraire. Mais pour certains législateurs, il s’agit alors de ne pas abuser de cette proposition de valeur, auquel cas la question du positionnement anti-compétitif pourrait être retenue.

Gare au prix !

Avec l’App Store, Apple touche ainsi sa commission de 30 % sur chaque achat intégré. C’est la raison pour laquelle votre abonnement Netflix ou Spotify est parfois plus cher depuis votre mobile, que via le site web professionnel des plateformes. Une dérogation de 15 % existe, mais celle-ci reste limitée à quelques développeurs triés sur le volet.

Entre un circuit de distribution vous ponctionnant près d’un tiers de votre chiffre d’affaires et votre propre solution maison, que choisirez-vous ? Pour les grands éditeurs, le choix est déjà fait.

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Par : Keleops AG
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