Concurrence
Si Shadow a été bannie de l’App Store c’est parce que Microsoft l’a dénoncée
L’application est désormais de retour sur iPhone, mais ce ne fut pas si facile.
En février, l’application française Shadow disait adieu à iOS pour avoir contrevenu aux directives d’Apple. En effet, cette dernière interdit les plateformes qui proposent des catalogues de contenu alternatifs. Depuis, la firme a toutefois revu son jugement et la plateforme est de retour sur les iPhone : celle-ci ne propose pas de ludothèque en soi mais plutôt de streamer un PC sur mobile. Ce qui est assez différent, même s’il est effectivement possible de jouer à des titres non contrôlés.
Parallèlement à cette mésaventure se déroule en ce moment une autre affaire d’envergure. Celle-ci voit Epic Games -le studio à l’origine de Fortnite- et Cupertino s’affronter devant les tribunaux dans le cadre d’une affaire relativement similaire résumée juste ici. Mais le dossier prend tellement d’ampleur que les parties prenantes interrogées représentent désormais tout un écosystème.
Un coup calculé ?
Parmi elles, Microsoft. L’entreprise de Satya Nadella a ainsi été elle aussi victime des limitations imposées par l’App Store. Car si son service de gaming xCloud a bel et bien été testé en bêta sur iOS, il n’aura finalement jamais pu voir le jour en version publique sur décision de la Pomme. De quoi venir alimenter là encore le moulin des enquêteurs critiquant un comportement jugé anticoncurrentiel de cette dernière, favorisant alors de fait son forfait Arcade à 4,99 euros par mois.
Histoire de se défendre lors de l’incident, Redmond en avait alors fait appel à des exemples cinglants de l’injustice régnant sur les iPhone. Netflix et ses milliers de films d’une part, et les jeux de Shadow d’une autre. Ni une ni deux, plutôt que d’en prendre compte, c’est alors à ce moment précis qu’Apple a commencé à s’intéresser à l’app aux cent mille utilisateurs actifs, finissant par la bloquer.
Des anecdotes dévoilées au compte-gouttes
Si cette information a en fait été dévoilée lors des auditions par Lori Wright, head of business development de la branche Xbox, ce n’est en fait pas la première fois que le procès Apple vs Epic nous partage ce genre de clin d’œil.
On se rappelle notamment du témoignage de Scott Forstall, ex-patron du développement logiciel chez Apple. Dans un entretien avec la cour de justice californienne, le CTO avait expliqué comment le lecteur Adobe Flash avait été testé puis très rapidement abandonné sur son système d’exploitation maison.