Apple
Le Sénat américain se penche lui aussi sur le cas de l’App Store
Les politiques de la plateforme sont déjà considérées comme anticoncurrentielles par d’autres.
La Commission européenne, chargée d’enquêter sur les pratiques des grandes entreprises, s’intéresse depuis maintenant plusieurs mois au cas Apple. Mais on ne sait toujours pas quelle potentielle décision de justice pourrait en résulter, d’autant plus que d’autres législateurs ont eux aussi décidé de monter le même cheval de bataille.
Parmi eux, c’est donc une membre du parlement qui fait parler d’elle cette semaine. Il s’agit d’Amy Klobuchar, à la tête du Comité judiciaire du Sénat des États-Unis. Si son nom ne vous est pas inconnu, c’est probablement car elle a brigué le poste de présidente du pays avant de se retirer au profit de Joe Biden lors des primaires démocrates en 2020.
Des auditions sont prévues
Selon Brian Fung de chez CNN, Klobuchar aurait prévu d’interroger de grands noms de la tech dans l’objectif de tenter d’en savoir plus sur le fonctionnement de services tels que le Google Play Store ou l’App Store. De là à supposer que Tim Cook ou les avocats de la firme à la Pomme se retrouvent devant le même micro que Mark Zuckerberg ou Howard Hugues, il n’y a qu’un pas.
Aucune question ne semble avoir fuité pour le moment, mais on peut déjà supposer que les 30% de commission que critiquent de plus en plus de développeurs tels qu’Epic Games soient étudiés pour l’occasion. Les différentes mises en avant d’apps comme Music ou TV+, au détriment de la compétition portée par exemple par Spotify, pourraient aussi entrer dans le viseur.
Une adversaire de taille pour Apple
Aux États-Unis, le pedigree de Klobuchar impressionne : associée dans un cabinet d’avocats réputé aux côtés de l’ancien vice-président Mondale, c’est elle qui aurait incité Joe Biden à choisir Kamala Harris à ce poste. On la connaît aussi pour son travail sur le projet de loi The Competition and Antitrust Law Enforcement Reform Act, comme son l’indique centré sur les mêmes problématiques que le cas d’Apple.
Ses performances sont par ailleurs impressionnantes : toujours élue avec environ soixante pour cent des voix, elle aurait soutenu selon GovTrack (chiffres de 2018) 111 propositions de loi finalement acceptées. Un record.
- Lire aussi : Apple vs Facebook, ce n’est pas du tout terminé