Concurrence
Désormais, c’est la Russie qui attaque l’App Store pour monopole
Tout le monde en a après le modèle de revenu de la médiathèque : Europe, États-Unis, Japon…
“Apple n’a pas cédé à [notre] avertissement“, peut-on lire dans un récent communiqué de presse de la FAS. Cet organisme gouvernement russe, le Federal Antimonopoly Service, a pour objectif de lutter contre le comportement anticoncurrentiel de certaines entreprises. On pourrait le comparer à l’Autorité de la concurrence en France, qui se charge des mêmes missions.
Mais alors, à quoi peut bien faire référence cette affirmation de l’institution ? En réalité, pour le comprendre, il faut se référer à de premières semonces datant du mois d’août dernier. À cette période, le pays des tsars avait expressément demandé à la Pomme de calmer le jeu sur la commission prélevée lors de chaque achat intégré. Celle-ci s’élève en effet à 30%, ce que critiquent certains développeurs par manque à gagner. Et ce alors même que toutes les autres plateformes fonctionnent de la même façon depuis des années (le Google Play Store ? UpWork ? Steam ? Airbnb ? etc).
Quels risques pour la Pomme ?
Une enquête a donc été ouverte contre Apple, dans l’objectif de définir si la firme agit effectivement de façon anticompétitive ou non. Si la culpabilité est retenue à l’issue du verdict, la sanction pourrait alors être d’ordre financier. Plus précisément, la Russie précise que le montant de la somme à régler sera proportionnel aux revenus engrangés par l’App Store. Gageons qu’il ne s’agira que de sa division locale, autrement le chiffre risque de se compter en milliards d’euros étant donnés les derniers résultats mondiaux en la matière.
Quand Moscou fait du zèle
D’autant plus que son argument est ici à nuancer, Moscou n’en est pas à son coup d’essai quand il s’agit de contrôler plus durement les activités d’Apple au sein de ses frontières. Le plus grand pays du monde a par exemple récemment obligé l’éditeur à diffuser une sélection d’apps russes à ses utilisateurs, alors que même que des soupçons de surveillance de masse via de tels contenus continuent de peser sur l’administration Poutine.
Actuellement, un iPhone 13 Pro coûte 99 990 roubles en Russie, sot l’équivalent de 1 226 euros environ au taux de change actuel. Il permet d’accéder au réseau social VK, copycat de Facebook, mais aussi à la messagerie Telegram que certains déconseillent désormais au profit de Signal.