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Au tour du Royaume-Uni d’exiger lui aussi des backdoors !
Les smartphones proposent de plus en plus de fonctionnalités de sécurité, mais c’est loin de plaire à tout le monde… Et encore moins aux gouvernements. Du moins, officiellement.
Le chef du renseignement intérieur britannique, Sir Andrew Parker, vient d’accorder un entretien à la chaîne d’outre-Manche ITV. Dans celui-ci, il échange avec un journaliste à propos des possibilités offertes à son service par les constructeurs de mobiles. Et selon lui, elles sont encore bien trop restrictives à l’heure où des attentats frappent encore l’Europe.
Aux oreilles des technophiles qui tiennent à leur vie privée, cette affirmation reste bancale. En effet, à l’instar des États-Unis et du FBI qui exigent la même chose, ce management de la terreur requiert une violation évidente du droit à la confidentialité des utilisateurs.
Apple dans le viseur ?
Si pour des constructeurs comme Huawei collecter des données et les rendre accessibles aux autorités semble être une activité habituelle, c’est différent en ce qui concerne Apple. On sait en effet que la firme aime se positionner à l’encontre de ce principe, au point se s’attirer les foudres des législateurs.
Et même si en interne on assure que les déclarations du directeur du MI5 ciblent particulièrement Facebook, le vendeur de l’iPhone pourrait bien être tout aussi éligible à ses remarques. Alors même que l’on sait pertinemment que cette requête est purement politique, les hackers obéissant au plus haut niveau de l’état étant suffisamment bien équipés pour pirater un appareil verrouillé.
Bien sûr, pour des citoyens lambda de notre continent, le risque de se retrouver à la merci d’une surveillance accrue est minime. Mais que se passerait-il si, pour une raison ou pour une autre, certains obtenaient le droit de vous espionner à volonté ? Il suffit qu’un régime concentre de plus en plus les pouvoirs, comme en Chine, pour que la question se pose.