iPhone
La production d’iPhone en Chine continue d’être ralentie : direction l’Inde ?
Les dernières nouvelles d’Asie ne rassurent pas les investisseurs : les usines qui fabriquent les appareils Apple sont encore fermées alors que les délais imposés par la potentielle keynote de mars se rapprochent de plus en plus…
L’épidémie de pneumonie virale qui sévit aux alentours de Wuhan en ce moment porte un sérieux coup dur à de nombreux constructeurs de smartphones. En effet, le MWC de Barcelone voit par exemple de grandes marques comme LG se retirer de l’événement tandis que tous ceux qui ont des locaux ou des sous-traitants dans l’Empire du Milieu doivent revoir leurs objectifs.
C’est le cas d’Apple : historiquement, la firme de Tim Cook a depuis longtemps signé avec des prestataires chinois pour fabriquer les pièces détachées de ses téléphones et pour les assembler. Mais leurs établissements ont dû mettre en place de sérieuses mesures de sécurité pour lutter contre la maladie.
Jusqu’à 70% de salariés en moins
Cette fois-ci, ce sont les estimations du célèbre analyste spécialiste d’Apple, Ming-Chi Kuo, qui nous en disent un peu plus sur l’avenir de la conception des iPhone censés sortir en 2020. Y compris à propos du 9, successeur du SE et dont la plupart des détails techniques et ergonomiques ont déjà fuité.
On y apprend par exemple que l’usine de Pegatron (fournisseur majeur de Cupertino) basée à Shanghai a rouvert ses portes au début du mois, mais que les deux tiers de ses équipes ne devraient pas être au travail d’ici à la fin du mois.
Quant à Foxconn, l’entreprise de Terry Gou régulièrement pointée du doigt pour la vague de suicides au sein de ses troupes, c’est dans son enseigne de Zhengzhou que les retards risquent de causer problème. Non seulement le moment où les chaînes de production seront relancées n’est pas inconnu, mais de plus près de la moitié des ouvriers ne seraient pas présents le jour J…
Si Apple ne trouve pas rapidement une solution, les stocks de ses nouveaux iPhone pourraient donc se voir rapidement dépassés par la demande et son action en bourse en subir les conséquences. Une alternative faisant appel à des sous-traitants en Inde est cependant en cours, mais ne serait toujours pas suffisante pour compenser les délais chinois. On vient d’ailleurs d’apprendre que Hon Hai compte délocaliser une partie de ses activités dans le sous-continent indien, mais il ne s’agit que d’une minorité.