iPhone
Procter & Gamble veut contourner le suivi inter-applications
Apple pourrait sévir contre la multinationale américaine…
Avec iOS 14.5, Apple a mis en place une fonctionnalité (appelée ATT) qui permet aux utilisateurs de bloquer le suivi auquel font appel les créateurs d’apps pour mieux cibler leurs publicités. La popup qui invite les internautes à faire leur choix est d’ailleurs devenue obligatoire depuis peu, comme nous le rapportions la semaine dernière. Si bien que les éditeurs se sont empressés de travailler à une solution de contournement.
Et qui mieux que la Chine pour les épauler ? Par le biais de son Advertising Agency (CAA), celle-ci a en effet sauté sur cette occasion de continuer à épier nos faits et gestes à des fins commerciales. Pour ce faire, elle soutient depuis des entreprises bien connues comme le très critiqué réseau social TikTok, mais aussi les cabinets renommés Deloitte, PwC ou encore Nielsen. Mais ce n’est pas tout.
Des dizaines de marques concernées
En effet, comme le rapportent des rédacteurs du Wall Street Journal, une autre société tout aussi réputée vient elle aussi d’être épinglée pour avoir voulu passer outre la limitation proposée par Apple. Il s’agit de Procter & Gamble. Souvent abrégé en P&G sur des produits de tous les jours, ce groupe détient les dentifrices et brosses à dents Oral-B, les shampooings Head & Shoulders ou encore les couches Pampers et les lessives Bonux.
Autant dire que ses dépenses en publicité sont, on peut le deviner, particulièrement considérables avec 80% d’entre elles dédiées au ciblage en ligne. C’est donc ce qui l’aurait motivée à rejoindre l’initiative de la CAA, à qui elle fournit des données dans l’objectif, selon ses représentants officiels, de “fournir du contenu utile souhaité par les consommateurs“. Ces derniers font même mention au consentement, à la confidentialité et à la transparence. Ce qui laisse évidemment particulièrement perplexe, puisqu’il s’agit du principe-même de l’ATT.
Agence tous risques
Apple, de son côté, compte bien ne pas se laisser faire. Ainsi, selon elle, tous ceux qui contreviendront au suivi inter-applications s’exposent à un bannissement pur et simple de l’App Store. Et on sait que ce n’est pas un avertissement en l’air, car c’est ce qui est arrivé au studio derrière le jeu vidéo Fortnite. Celui-ci avait tenté de supplanter la commission de 30% prélevée par Cupertino lors de chaque achat in-app sur iOS. Avec les rebondissements qu’on connaît.