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Les États-Unis démarrent une enquête historique contre Apple

La firme à la pomme craint pour son identité.

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© Unsplash / Sasun Bughdaryan

Le ministère de la justice américaine vient officiellement d’intenter une action en justice contre Apple, le jeudi 21 mars 2024. Cela concerne des accusations à propos de potentielles pratiques anticoncurrentielles de la firme à la pomme. Google y a également fait face l’an dernier et s’en est sorti avec 700 millions de dollars d’amende, mais il se pourrait que cela soit plus compliqué pour Cupertino.

Apple a l’habitude de recevoir ce genre de plainte, mais pas de la part du département de la justice dont dépend son siège. C’est la troisième fois depuis 2009 que le département attaque Apple, et cette enquête pourrait, au même titre que le DMA de l’Union européenne, avoir de nombreuses conséquences pour l’écosystème Apple.

« Apple ne révolutionne plus le marché des smartphones»

Selon la procureure générale adjointe Lisa Monaco, « Apple n’a plus révolutionné le marché des smartphones, mais a stoppé son évolution ». Le procès de 88 pages indique :

« Apple exerce son pouvoir de monopole pour soutirer plus d’argent aux consommateurs, aux développeurs, aux créateurs de contenu, aux artistes, aux éditeurs, aux petites entreprises et aux commerçants, entre autres »

Dans le procès, Apple est accusée de :

  • bloquer les services de streaming cloud;
  • empêcher le développement de « super applications »;
  • maintenir iMessage comme exclusivité iPhone;
  • limiter les fonctionnalités des montres intelligentes tierces;
  • restreindre l’accès à des portefeuilles numériques dans iOS.

La justice pointe du doigt le prix des iPhone Pro Max

Le procureur général Merrick Garland a déclaré dans un communiqué à ce propos que « Les consommateurs ne devraient pas avoir à payer des prix plus élevés parce que les entreprises violent les lois antitrust ». Ajoutant que « Si rien n’est contesté, Apple ne fera que renforcer son monopole sur les smartphones. »

La justice américaine a également mentionné dans son procès le prix que pouvait coûter un iPhone (jusqu’à 1599 dollars aux États-Unis), et accuse l’entreprise de réaliser des bénéfices plus importants que les autres fabricants de smartphones.

L’identité d’Apple est elle menacée ?

Apple a confié à MacRumors à ce propos :

«Chez Apple, nous innovons chaque jour pour faire aimer la technologie aux gens : en concevant des produits qui fonctionnent ensemble de manière transparente, protègent la confidentialité et la sécurité des gens et créent une expérience magique pour nos utilisateurs. Ce procès menace qui nous sommes et les principes qui distinguent les produits Apple sur des marchés extrêmement concurrentiels. En cas de succès, cela entraverait notre capacité à créer le type de technologie que les gens attendent d’Apple, où le matériel, les logiciels et les services se croisent. Cela créerait également un dangereux précédent, en permettant au gouvernement de prendre la main lourde dans la conception de la technologie populaire. Nous pensons que ce procès est erroné au regard des faits et du droit, et nous nous y défendrons vigoureusement.»

Au vu de la posture, du ton, et des propos tenus par les fonctionnaires de justice en charge de cette affaire, on imagine que cela conduira à des sanctions financières pour Apple, mais pas que. On pense également que la firme à la pomme devra sans doute se conformer aux futures lois sur les marchés numériques des États-Unis (AICOA), inspirées du DMA, et qui sont pour le moment à l’étude.

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Par : Keleops AG
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