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Pegasus : l’enquête se poursuit en Israël
Des représentants du gouvernement ont visité l’entreprise NSO qui développe ce logiciel décrié.
Cela fait maintenant presque deux semaines que le scandale Pegasus a démarré. Si vous n’avez pas suivi cette affaire retentissante, sachez qu’un collectif de journalistes a enquêté sur ce logiciel commercialisé par la société israélienne NSO. Selon ces derniers, le malware ne se contente pas de surveiller des criminels ou des terroristes potentiels.
NSO continue de nier en bloc
Une liste de 50 000 numéros de téléphones espionnés a en effet été dévoilée et parmi eux de nombreux journalistes, responsables d’ONG, ou encore des personnalités politiques. Si le sujet vous intéresse, nous avons consacré une série d’articles sur la manière dont fonctionne Pegasus, et le fait que la mise à jour vers iOS 14.7.1 corrigerait la vulnérabilité dont a tiré profit le logiciel.
Depuis, l’affaire suit son cours et le gouvernement israélien tente d’en savoir plus sur les pratiques commerciales de Pegasus. Pour cela, des fonctionnaires se sont rendus dans les locaux de l’entreprise il y a peu. Les autorités se sont refusées à donner le nom des agences qui mènent ces investigations mais selon les médias locaux, il s’agirait du ministère des Affaires étrangères, du ministère de la Justice, du Mossad et des services de renseignements militaires.
Le PDG de NSO, Shalev Hulio a confirmé ces informations mais, sur le fond du scandale, il continue de nier en bloc : « Je crois que c’est très bien qu’ils vérifient, puisque nous connaissons la vérité et que nous savons que la liste n’a jamais existé et n’est pas liée à NSO. Nous voulons qu’ils vérifient tout et s’assurent que les allégations sont fausses. »
La semaine dernière, le dirigeant expliquait par ailleurs : « Nous vendons nos produits aux gouvernements. Nous n’avons aucun moyen de contrôler ce qu’ils en font. ». Dans une autre déclaration, il disait au contraire que sa société « a les moyens de détecter et de mettre fin aux abus de produits comme Pegasus ».