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Pegasus s’attaque au Département d’État, qui sera le prochain ?

Apple prévient désormais ceux qui auraient été visés par le logiciel espion.

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© Unsplash / Luke Michael

Après avoir infecté l’iPhone d’une procureure polonaise il y a peu, un programme du NSO Group aurait piraté les mobiles de neuf membres du Département d’État américain, équivalent de notre ministère des Affaires étrangères français. C’est Reuters qui rapporte l’information, sans en préciser la source mais avec des détails similaires aux précédentes affaires du genre.

Les cibles de cette nouvelle attaque seraient des officiels travaillant sur les questions est-africaines ou basés en Ouganda, où l’exécutif est particulièrement contesté par la population avec un président au pouvoir depuis plus de trente-cinq ans. Ce n’est pas une première, puisqu’on sait que les gouvernements sont friands de ce type de logiciel pour surveiller d’éventuels dissidents ou d’autres pays.

La prudence avant tout

NSO Group l’assure : les responsables de ces intrusions seront poursuivis et leur compte utilisateur sera supprimé de l’interface Pegasus, si les responsables en sont bien clients. L’éditeur affirme malgré tout ne pas avoir remarqué d’activité suspecte chez ses habitués, et pour cause : les liens entre l’administration Biden et Israël, dont la Défense est très proche du développeur, sont tout l’enjeu de cet incident supplémentaire.

Pour hacker un iPhone, Pegasus est parfois si discret que l’internaute visé ne s’aperçoit même pas du stratagème. Toutes ses données peuvent alors être téléchargées, des plus classiques comme les statistiques d’activité des apps aux plus privées comme les photos intimes, les mots de passe et les messages professionnels même s’ils sont chiffrés avec une app telle que Signal.

D’autres annonces ne sauraient tarder

En réalité, c’est ici Apple qui a alerté directement les institutionnels du danger via un e-mail transmis directement à leur identifiant iCloud. Les notifications de ce type, qui sont désormais la norme dès que la Pomme est suspicieuse, n’évoquent jamais nommément Pegasus : l’usage de ce spyware est donc hypothétique à ce stade. D’autant plus quand on sait que des concurrents savent effectuer les mêmes opérations en sous-marin, comme GrayShift.

Il y a cependant fort à croire que d’autres messages similaires feront la une dans les semaines qui viennent, une enquête ayant déjà révélé en amont que le nombre de terminaux mobiles touchés par le virus se compte en dizaines de milliers.

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Par : Keleops AG
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