Apple
Tout le monde est passé à côté de cet indice sur iOS 18, en février 2023
Apple avait laissé fuiter des termes étranges dans une ancienne mouture du système d’exploitation mobile.
Vous rappelez-vous d’iOS 16.4 ? Mais si, c’est une version qui date de février 2023. À l’époque, ChatGPT faisait la une mais Apple n’avait pas encore réagi avec un meilleur assistant. Beaucoup se demandaient alors quand le géant de Cupertino déciderait de prendre le programme à bras le corps. Mais aujourd’hui, une partition du code d’iOS 16.4 révèle que l’éditeur travaillait déjà bien à sa propre alternative, à cette époque. Un nouvel appareil appelé “ComputeModule” était en effet apparu dans la base de données, or cet alias ne correspondait alors avec aucun produit pommé connu. Il arrive aussi que des iPad ou des iPhone soient sous le feu des projecteurs avant leur sortie, sous un faux nom. Mais aucun de ceux-là ne semblait lié à ce “ComputeModule”.
Or, selon une analyse de 9to5Mac qui vient tout juste d’être publiée, ce nouvel appareil pourrait n’être rien d’autre que le serveur privé d’Apple Intelligence. Son principe est de traiter les informations de l’algorithme lancé avec iOS 18, qui nécessite une certaine puissance externe dont ne disposent parfois pas les iPhone et Mac du grand public. S’il est privé, c’est notamment par souci de confidentialité. Ainsi, les utilisateurs de la nouvelle suite de fonctionnalités AI d’Apple savent en temps réel où sont stockées leurs informations personnelles.
Apple Intelligence entre de bonnes mains
Selon toute vraisemblance, ces serveurs privés sont par ailleurs propulsés par des puces que nous connaissons bien : des processeurs Apple silicon. C’est la même marque qui équipe aujourd’hui nos Mac, et ce depuis fin 2020. Or, les critiques sont unanimes : il s’agit de matériel de qualité. On peut donc aisément supposer qu’Apple Intelligence s’héberge sur une structure solide, peut-être même au sein des locaux de l’entreprise éponyme. En effet, la société souhaite garder le secret sur ses produits, et n’aurait probablement jamais accepté de dévoiler des serveurs si ceux-ci ne sont pas disponibles pour le grand public.
Apple avait tout de même commercialisé des serveurs pour les particuliers, mais le dernier modèle date de 2009. Il aura été retiré de la vente deux ans plus tard. Aujourd’hui, la concurrence est rude et AWS (Amazon Web Services) propose notamment des services de stockage dans le cloud très populaires. Dans le même genre, on peut aussi citer Google Cloud, à destination des professionnels. Des fournisseurs qui disposent sans doute aussi de baies confidentielles, réservées aux activités internes de leur groupe.
Voici pourquoi l’AI de macOS Sequoia ne peut pas tourner sur une puce Intel
Ces nouvelles informations de 9to5Mac évoquent par ailleurs précisément le nom du processeur qui propulserait les serveurs privés d’Apple Intelligence. Il s’agit en effet du M1, que l’on peut aussi retrouver sous le capot de certains MacBook Air, de certains iPad, d’un iMac et d’un Mac mini. Or, il se trouve justement que la panoplie de fonctionnalités AI d’iOS 18 et de macOS Sequoia ne fonctionne que sur les ordinateurs portables dotés d’une carte mère Apple silicon. En prime, la marque expliquait déjà, par le passé, que si les anciens Mac ne sont pas compatibles, c’est justement car ceux-ci ne sont pas assez puissants.
Apple Intelligence n’est pas encore disponible pour tous. Nous pourrons tester sa proposition de valeur dès cet automne en version bêta, selon le développeur. Sur mobile, seuls deux appareils sont pour l’instant éligibles : les iPhone 15 Pro et les iPhone 15 Pro Max. Ces modèles seront sans doute suivis des iPhone 16 Pro et des iPhone 16 Pro Max vers septembre, toujours dotés d’une puce propriétaire.
Apple Intelligence offre de nombreuses fonctionnalités dopées à l’AI, comme la correction du texte, la priorisation des courriers électroniques ou encore la génération d’images. Face à ces solutions, Microsoft propose désormais ses Copilot+ PC en partenariat avec des marques comme Dell ou Lenovo. Quant à Samsung, le Coréen a récemment sorti son alternative sous la forme de Galaxy AI, accessible notamment sur le Galaxy Z Flip 5, sur le Galaxy Z Fold 5 et sur les trois Samsung Galaxy S24.
- Les serveurs qui traitent nos données personnelles pour Apple Intelligence sont privés
- Un morceau du code d’iOS 16.4 y faisait déjà référence en 2023, alors qu’Apple Intelligence vient de sortir
- Ces serveurs sont propulsés par des puces Apple silicon