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Le paiement mobile a dépassé le cash pour la première fois en 2020
Premier séreux coup de semonce envers l’hégémonie des banques traditionnelles.
Le 19 juillet 2016, Apple Pay débarque en France. À l’époque, peu de commerçants sont déjà compatibles, mais les premiers signes de succès commencent tout de même à se faire sentir surtout auprès des jeunes. Depuis, Google Pay a suivi (en remplaçant le Wallet lui lancé en 2011) et de nombreux pays développés sont désormais équipés des terminaux de paiement dédiés.
Aujourd’hui, on vient ainsi d’apprendre que les transactions mobiles NFC viennent de dépasser tout simplement celles réalisées en liquide. L’étude à l’origine de cette information, publiée par FIS, s’est en fait intéressée aux habitudes des consommateurs en magasins. Bilan : l’utilisation des pièces et des billets a chuté de 42% depuis 2019, et devrait devenir le moyen de paiement le moins populaire d’ici quatre ans.
Les facteurs clés de réussite
Vous l’avez probablement deviné : la pandémie de COVID-19 qui continue en ce moment de sévir à travers le globe y est peut-être pour beaucoup. En effet, de plus en plus d’internautes ayant peur de tomber malade ou de propager le coronavirus préfèrent le sans contact. Une population pourtant souvent réfractaire à la technologie sans fil quelques mois plus tôt.
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Par ailleurs, les cartes de crédit et de débit elles-mêmes deviennent de plus en plus désuètes. Prenons l’exemple de l’anglaise Revolut : il faut compter plus de dix euros pour recevoir une carte à domicile, et ce sans compter les délais de livraison bien évidemment.
Moitié moins sur douze mois
En France, au Canada, en Suède, au Royaume-Uni, en Australie et en Norvège, l’utilisation de liquide a même chuté de plus de 50% comparée aux résultats de l’année précédente. La situation aux États-Unis n’est pas non plus au beau fixe : avec un volume de 1 400 milliards de dollars en 2019, ce genre de transaction a depuis baissé de 400 milliards environ.
Ici, il s’agit bien sûr d’estimations, à considérer donc avec précaution. En effet, il existe encore de nombreuses zones d’ombre (deep web, cryptomonnaies, achats entre particuliers, produits stupéfiants, marché noir…) qui restent difficiles à mesurer. Mais la tendance est là, et les établissements qui ne sont pas encore à la page feraient bien de s’y mettre au risque de rater le coche.