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TikTok gagne du terrain en France, est-ce une bonne chose ?
Certains pays l’ont interdit, et ce n’est pas pour rien.
TikTok continue de prendre de l’ampleur et capture l’attention de plus en plus d’êtres humains. Et pour cause, le réseau social était l’application la plus téléchargée dans le monde au premier trimestre 2023. Cette croissance perpétuelle inquiète d’ailleurs certains gouvernements, qui ont tout bonnement interdit son usage dans leur pays. C’est notamment le cas de la Jordanie, du Pakistan ou de l’Inde. Donald Trump a également souhaité l’interdire aux Américains, mais il n’y est pas parvenu.
24 millions d’utilisateurs en France
Depuis la mise en place des textes de loi sur les marchés numériques initiés par la Commission européenne, les « gatekeeper » sont tenu de dévoiler publiquement leurs chiffres concernant leurs activités sur le vieux continent. Pour rappel, les gatekeeper sont les entreprises du digital comptant plus de 50 millions d’utilisateurs en Europe. Ainsi, nous apprenons aujourd’hui dans son dernier compte rendu, que TikTok compte désormais plus de 24 millions d’utilisateurs dans l’hexagone.
Comment l’utilisation excessive de TikTok peut détruire le cerveau
Comme bon nombre d’applications, le réseau social gagne principalement son argent avec les publicités qu’il diffuse aux utilisateurs, et plus il diffuse de publicités, plus il reçoit de l’argent de la part des annonceurs. Son business model repose uniquement sur le fait que les utilisateurs restent sur l’application et regardent du contenu. Cela passe donc par captiver leur attention, et la conserver le plus longtemps possible. TikTok ne cesse donc d’optimiser son algorithme dans ce sens, mais selon certains, l’application dépasse les limites et irait même jusqu’à pervertir la jeunesse.
Afin de capter notre attention, TikTok nous montre dans un premier temps, lors de notre inscription, toute sorte de vidéos. L’appli va ensuite analyser la façon dont nous consommons ces dernières, afin de nous proposer par la suite uniquement celles qui sont susceptibles de garder notre attention.
Une fois que l’algorithme a appris à nous connaître, nous sommes piégés. Il est capable de nous offrir du contenu que nous allons vouloir regarder, ce qui va provoquer un « shot de dopamine » à chaque nouvelle vidéo que TikTok nous montre. Ce phénomène peut par la suite provoquer une addiction, car le cerveau sera en perpétuelle recherche de ce shot de bien-être artificiel. D’autant plus qu’une fois que le cycle de la production de dopamine dans le cerveau est perturbé, il est très difficile de revenir à un équilibre normal. Ce problème concerne cependant la plupart des réseaux sociaux proposant un format de type « Réel », avec des vidéos plus ou moins courtes qui s’enchaînent.
Mais là où TikTok est plus pervers que ses concurrents, c’est que l’algorithme s’en fiche de vous fournir du contenu que vous aimez, il priorise ce qui captive votre attention, non pas ce que vous aimez regarder. Ainsi, de nombreuses personnes se plaignent d’être exposées à des contenus « sexualisés », mais qui passent entre les mailles du filet, car ils n’enfreignent pas les règles de la plateforme.