Jeux
Nintendo : Mario vs Fire Emblem, ou quand le freemium ne fait pas recette
Journal, Takashi Mochizuki révèle quelques chiffres quant aux revenues de
Nintendo sur le marché du jeu mobile. Il est notamment dit que le géant
japonais a réalisé plus de recettes avec le jeu Fire Emble
Heroes qu’avec le jeu Super Mario Run. Pourtant, le
premier a été 10 fois plus téléchargé que le second. En toile de fond de cet
article donc, la difficulté de transformer l’essai en termes de rentrée
d’argent pour les jeux au modèle freemium :
Super Mario Run est véritablement le premier jeu nintendo sorti sur Mobile.
Il est arrivé sur iOS en décembre 2016, comme annoncé
ici. Le développeur japonais avait fait le choix de proposer un jeu
gratuit, avec option de téléchargement pour débloquer tout le contenu, dont les
niveaux supplémentaires. Cela n’avait d’ailleurs pas plu à tout le monde.
Fire Emblem Heroes en revanche, sorti en février dernier et
vu ici, est un jeu entièrement jouable gratuitement, avec des achats
intégrés permettant uniquement de débloquer certaines fonctions et
améliorations, tandis qu’avec beaucoup de patience, il est également possible
de gagner de la monnaie du jeu sans dépenser un centime.
Eh bien la différence entre les deux modèles peut paraitre légère, mais dans
le cas de Nintendo, les chiffres ne mentent pas. Super Mario Run, qui compte
150 millions de téléchargements à ce jour, s’est fait dépasser en argent
engrangé par Fire Emblem Heroes en 10 fois moins d’utilisateurs.
Nintendo avait en fait prévu que 10 % des joueurs effectuent l’achat in-app
de Super Mario Run, un chiffre qu’ils n’ont pour l’instant pas réussi à
atteindre.
Il est vrai que, comme le souligne TouchArcade, le modèle "freemium" est un
modèle de paiement assez particulier, combinant des désavantages à la fois du
modèle "free-to-play" et du modèle "premium" : soit l’impossibilité de
laisser un même joueur payer plusieurs fois et la difficulté de transformer les
joueurs gratuits en joueurs payants.
Et puis quand même Nintendo, l’un des plus importants développeurs de jeux
vidéo au monde, ne réussit pas le coup avec Super Mario, difficile de
conseiller aux petits indépendants de partir sur le même modèle de
financement…