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Les masques ne protègent plus de la reconnaissance faciale
Une entreprise a réalisé une avancée significative dans la détection de visages incomplets en Chine.
Face ID est le système de déverrouillage le plus abouti qu’Apple a conçu pour les iPhone et les iPad. Mais il a tout de même plusieurs défauts. Le premier concerne la sécurité, bien moins assurée qu’avec un code à huit chiffres. Le second, c’est son efficacité. En effet, dès lors qu’on est équipé d’un accessoire qui cache une partie du visage comme des lunettes de soleil ou une cagoule, l’outil devient inutilisable.
Si le problème est déjà connu des cyclistes en hiver, il est désormais de plus en plus d’actualité quand on sait que les personnels de santé doivent utiliser des masques pour lutter contre la propagation du COVID-19 qui sévit en ce moment autour du globe.
Résultats de haut vol
Une entreprise asiatique du nom de Hanwang Technology vient pourtant de trouver la solution idéale à ce problème, même si nul ne sait si Apple compte s’en inspirer un jour ou non. Grâce au deep learning, la société a ainsi analysé des millions de photographies de visages avec et sans protection, afin d’entraîner un algorithme qui peut maintenant reconnaître un individu même s’il est masqué.
Le taux de réussite atteindrait 95%, soit toujours moins que ce qui se fait à découvert, mais qui reste un excellent score pour le gouvernement local. Celui pourrait s’en servir pour surveiller ses citoyens, qui sont depuis janvier presque tous adeptes des masques dans la rue ou les transports en commun. La technologie semble d’ailleurs avoir été développée spécialement pour l’occasion.
Des vies en jeu ?
Ce n’est pas la première fois qu’une équipe réussit cette prouesse, puisqu’un concurrent du nom de SenseTime, basé dans le même pays, a également annoncé un succès similaire un peu plus tôt. À l’heure où Apple sévit contre des firmes de ce type, loin de son positionnement en faveur de la confidentialité, c’est un véritable bras de fer entre ces valeurs et innovation qui s’annonce.
Car pour un médecin, sauver une vie se joue parfois à quelques secondes, et perdre du temps à taper manuellement son mot de passe pour accéder au contenu de son appareil pourrait, comme l’Apple Watch, être à l’origine de prises en charge plus longues enchaînant davantage de décès. Depuis quelques années, le nombre de smartphones et de tablettes fournies aux professionnels grimpe en flèche, y compris dans les hôpitaux.