Concurrence
Mark Zuckerberg change d’avis : l’anti-suivi serait une bonne chose
Quand il n’y a plus rien à faire, on retourne sa veste. Et sur Clubhouse qui plus est.
Depuis peu, Apple propose sur les iPhone une fonctionnalité appelée ATT (pour App Tracking Transparency, en anglais). Celle-ci fait énormément parler d’elle, car elle permet aux utilisateurs d’empêcher les annonceurs de suivre leur comportement depuis iOS. Un véritable atout pour la confidentialité, mais qui ne plaît pas à tout le monde. À commencer, justement, par ceux qui font de la publicité un vecteur de revenus.
Parmi eux, il n’y a rien d’autre que… Facebook. En effet, via sa plateforme Business Manager accessible depuis un ordinateur ou un mobile, on peut choisir un budget, définir ses prospects cibles puis lancer une campagne en seulement quelques minutes. Mais avec l’ATT, qui bloque donc le suivi, le champ d’action s’offrant aux entreprises est drastiquement réduit. Un coup dur pour toutes celles qui y font appel.
La rétention au cœur du débat
L’un des plus fervents détracteurs de cette option, Mark Zuckerberg, ne cessait ces derniers temps de tacler Apple à ce propos. Mais face au feu de la critique, celui-ci vient d’adoucir son discours. Ainsi, dans un entretien diffusé depuis l’application controversée Clubhouse, le CEO du premier réseau social au monde assure pouvoir peut-être se retrouver “en meilleure positon” avec ce changement.
Concrètement, il espère que cette amélioration incitera les équipes marketing à se concentrer davantage sur la valeur procurée depuis et dans Facebook. Comprenez : des contenus ne redirigeant pas vers des sites web externes. Une stratégie effectivement payante, car peu coûteuse et diablement efficace même si souvent plus longue à mettre en place. Un classique, qui serait alors remis au goût du jour.
Pas de commentaire
CNBC, chaîne américaine ayant eu accès à l’échange, rappelle que nous aurons droit à la désactivation du suivi d’ici ce printemps. Pourquoi si tard, alors qu’on a déjà pu le voir en bêta ? Car un délai a en fait été accordé, précisément pour permettre aux annonceurs de se mettre à la page et de revoir leurs opérations afin de s’adapter à cette nouvelle limitation.
Difficile de savoir si chacun y trouvera son compte, mais tout porte à croire qu’il n’y aura de toute façon pas le choix. Sauf peut-être si la France s’en mêle.