Concurrence
L’Union Européenne ne veut plus des applications pré-installées
Apple Music, Plans, Calendrier… autant d’applications qui sont indissociables de l’iPhone. Mais l’Union Européenne veut s’attaquer à cette vérité établie. Un projet de loi pourrait en effet interdire la pré-installation d’applications sur un smartphone, un ordinateur ou une tablette.
Ce projet de loi n’en est encore qu’au stade des débats interne à la commission et il y a fort à parier qu’il changera énormément d’ici à son entrée au parlement. Malgré tout, il est la démonstration, s’il en fallait encore une, du combat de plus en plus frontal entre Bruxelles et les géants du numérique.
Selon Bloomberg, le projet de loi vise les applications préinstallées, car elles disposent d’autorisations supérieures. Étant souvent conçues par le constructeur du téléphone, elles sont installées par défaut et les données personnelles collectées auprès de l’utilisateur ne sont pas clairement indiquées. Comme c’est pourtant le cas avant le téléchargement d’une application depuis l’App Store ou le Play Store.
Par exemple une application comme Google Maps ou Plans, disposent de l’accès à la localisation de votre téléphone. C’est fait de manière automatique, sans le consentement évident de l’utilisateur.
« Limiter les comportements déloyaux »
Le projet de loi vise donc les géants du numérique qui bénéficie de leur position de force sur le marché des nouvelles technologiques pour étouffer la concurrence. Autre point soulevé par les politiciens du vieux continent, il est généralement très difficile, voire impossible, de supprimer ces applications préinstallées. L’idée globale de ce texte est donc de « limiter les comportements déloyaux » comme l’explique un document annexe au projet de loi.
Dans une autre annexe, le projet de loi ambitionnerait de contraindre Facebook et Google à faire des audits annuels auprès de la commission pour expliquer leurs revenus publicitaires, mais ce dernier point reste très hypothétique, tant il semble compliqué à mettre en place.
En somme, l’Union européenne cherche à s’armer face à des géants du numérique toujours plus puissants. Mais il est difficile d’imaginer les 27 États membres trouver un consensus sur cette épineuse question. Sachant que dans le même temps, les GAFA joueront de toute leur influence pour que ce projet n’aboutisse pas. Il devrait en tout cas être présenté dans une version définitive en décembre avant de passer devant le parlement européen.