Apple
Une loi est examinée pour interdire le chiffrement d’iOS !
Si elle est adoptée, c’est bien l’ensemble de la stratégie de communication d’Apple qui pourrait s’effondrer. La marque doit agir vite pour contrer cette proposition.
Lindsey Graham en remet une couche, et cette fois-ci, c’est du sérieux. Le sénateur républicain avait prévenu les géants de la Tech : s’ils ne créaient pas de backdoors comme le requiert le gouvernement américain depuis plusieurs mois, il allait passer par la manière forte. Et en politique, c’est ce que l’on appelle la législation.
Alors que de nombreuses associations renommées se sont déjà vivement opposées à ce principe, celui-ci serait donc en passe de se voir officiellement barrer la route par un nouveau texte touchant directement les règles imposées par le Congrès à l’ensemble de ses citoyens.
Adieu les iPhone aux USA ?
Ce qu’il faut savoir, c’est que la méthode utilisée par Graham pour arriver à ses fins est particulière. Il compte en effet modifier une loi datant de la fin des années 90 et qui vise à réguler la diffusion d’images explicites en ligne. Celle-ci n’étant pas assez protectrice envers les enfants, victimes de la pédocriminalité encore de nos jours, il serait nécessaire de la réviser pour permettre à la justice d’accéder tout simplement au contenu des logiciels plus facilement.
Et bien évidemment, ce faisant, les marques comme Apple ou Facebook seraient obligées de déverrouiller un compte sur demande de la police. Une faille dans le texte permettrait alors d’étendre cette action à d’autres domaines, par exemple le terrorisme… Ou tout prétexte qui plaira aux enquêteurs, à l’instar des contrôles d’identité français.
Si la commission en charge d’étudier le texte est dirigée elle aussi par la droite, la majorité au Sénat connaît la même situation. Seuls les démocrates de la Chambre des représentants pourraient changer la donne et permettre à Cupertino de ne pas se voir bloquée. Encore faut-il que les lobbyistes de la pomme soient convaincants, ce qui leur a récemment fait défaut à Bruxelles.
Terminons en précisant que pour l’instant, le sort de cette affaire n’est pas encore scellé et qu’il faut attendre donc la décision finale du pouvoir législatif pour en savoir plus.