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Le logiciel-espion Pegasus encore entre de mauvaises mains ?
Alors que plusieurs pays ont déjà acheté l’outil pour surveiller des utilisateurs d’iPhone, des rumeurs annoncent qu’un nouvel acquéreur est en lice.
Depuis plusieurs mois maintenant, le public à risque (lanceurs d’alerte, médias engagés, fichés S et opposition en général) s’inquiète des avancées technologiques du NSO Group. Cette entreprise développe en effet le programme Pegasus, considéré comme l’un des plus performants au monde pour accéder au contenu de n’importe quel mobile sans le consentement de son propriétaire et à distance.
Plusieurs états sont déjà accusés d’avoir investi dans cet outil, dont le Maroc mais aussi l’Arabie saoudite dont le dirigeant serait grâce a ces opérations à l’origine du divorce qui a coûté plusieurs milliards de dollars à Jeff Bezos. Et aujourd’hui, de nouvelles informations partagées par le magazine américain Bloomberg supposent qu’un nouveau « client » est peut-être lui aussi à la table des négociations…
Des géants à l’affût
En fait, il ne s’agirait pas ici seulement de souscrire à un compte utilisateur sur la plateforme Pegasus mais bel et bien de faire main masse sur l’ensemble des activités de NSO qui gravitent autour de ce service. Un fonds d’investissement serait notamment près à parier deux cents millions de dollars (≈177M+€) pour injecter sa part au capital de la firme, s’en octroyant alors les pleins pouvoirs.
Parmi les éléments qui viennent étayer ce dossier, Bloomberg affirme savoir de source sûre que la banque spécialisée Moelis & Co et le cabinet d’avocats new-yorkais Willkie Farr & Gallagher LLP seraient déjà sur le coup. On sait en effet qu’une manœuvre de cette ampleur demande un minimum d’audits avant de conclure, d’autant plus que certaines autorités de régulation vont peut-être demander des comptes aux deux parties.
Un avenir en demi-teinte pour NSO
La grande inconnue semble finalement être le futur même de Pegasus, que Bloomberg va jusqu’à estimer proche de la dissolution pure et simple. Son éditeur devrait d’ailleurs annoncer des chiffres de ventes en berne comparés à ceux de 2018 pour l’année en cours.
C’est alors la concurrence qui pourrait profiter de la situation. Plusieurs sociétés proposent des offres similaires à celles du NSO Group, dont Grayshift et son boîtier magique qu’il suffit de brancher à un iPhone pour le pirater en l’espace de quelques minutes. Oh, et, ceci fonctionne aussi avec les Mac.
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