L’iPad serait toujours sacrifié pour produire plus d’iPhone 13

Il y a quelques jours, Apple a publié ses derniers résultats trimestriels, pour la période de trois mois qui s’est achevée fin décembre. Et malgré la pénurie de semiconducteurs à laquelle la firme a dû faire face, celle-ci a affiché des résultats record.

En effet, les revenus trimestriels étaient en hausse. Apple a généré 123,9 milliards de dollars, un niveau jamais atteint auparavant et une hausse significative par rapport aux 111 milliards de dollars générés durant la même période il y a un an.

Par ailleurs, tous les indicateurs étaient au vert, sauf pour l’iPad. Les revenus générés par les tablettes d’Apple étaient en effet en baisse de 14 % en glissement annuel. Apple évoque des contraintes d’approvisionnement importantes, qui auraient affecté la production.

Notons aussi que selon des rumeurs, Apple aurait volontairement sacrifié l’iPad, afin de produire plus d’iPhone 13 (en utilisant des composants destinés à l’iPad pour produire plus d’iPhone). Et malheureusement, il semblerait qu’en ce début d’année, la situation ne se soit pas encore vraiment améliorée.

Dans un article publié cette semaine, le média asiatique Nikkei explique que durant trois mois, il a suivi les délais d’attentes pour la livraison d’un nouvel iPad (le modèle 64 Go) commandé en ligne, pour plusieurs pays. Et selon cette analyse de Nikkei, si la situation s’est nettement améliorée pour l’iPhone 13, en ce qui concerne l’iPad, l’attente peut encore durer plusieurs semaines.

Le site indique qu’à la date du 28 janvier, un client d’Apple qui commande un iPad 64 Go sur le site de la firme attendrait en moyenne 50 jours avant la livraison. La situation s’est à peine améliorée par rapport aux 55 jours de délai du mois de décembre.

Durant la même période, le délai d’attente pour un nouvel iPhone est passé de plus d’un mois à une dizaine de jours, toujours selon les données récoltées par Nikkei.

Pourquoi l’iPad est-il sacrifié ?

Selon les explications de Nikkei, les contraintes d’approvisionnement auxquelles Apple fait face aujourd’hui concernent un type de puce appelé « legacy node » (des technologies relativement anciennes).

Cité par le média asiatique, Wayne Lam, directeur principal de la recherche chez CCS Insight (un cabinet de recherche londonien), explique qu’étant donné que l’iPad a un écran de plus de 8 pouces, celui-ci a besoin de beaucoup de pilotes d’écrans. Or, ces pilotes sont basés sur les technologies dites « legacy nodes » qui sont aux cœurs de la crise des semiconducteurs.

Et étant donné que l’iPhone reste la priorité d’Apple, et sa principale source de revenus, il est logique que la firme ait décidé de sacrifier l’iPad.

La bonne nouvelle, c’est qu’apparemment, la situation commence à s’améliorer. « Dans l’ensemble, nous constatons une amélioration au cours du trimestre de mars en termes de réduction des contraintes par rapport à ce qu’elles étaient au cours du trimestre de décembre », a déclaré Tim Cook lors de la présentation des résultats d’Apple.

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Par : Keleops AG

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