Apple
L’Europe a gagné sur l’USB-C et s’attaque maintenant à l’App Store
L’Europe se sent puissante après sa victoire sur la question de l’USB-C, elle veut profiter de cet état de fait pour s’attaquer à l’App Store.
C’est désormais certain, l’iPhone aura — un jour — une prise USB-C en remplacement du célèbre Lightning. Présent depuis dix ans sur les iPhone du monde entier, le port Lightning sera remplacé dans les prochains mois de l’aveu même des dirigeants d’Apple. Un changement qui a été imposé par l’Europe.
Fort du passage de cette loi qui a fait plier un des géants du web, les institutions du vieux continent ne veulent pas s’arrêter là. En effet, après avoir changé la façon dont nous rechargeons nos iPhone, les politiques veulent revoir la façon dont nous installons des applications. Là encore la Commission européenne assure qu’elle agit pour le bien des consommateurs.
L’Europe se sent forte et veut combattre Apple
Elle demande notamment à Apple de rendre plus facile l’accès à des services tiers, ou encore de permettre à des solutions tierces, en concurrence avec des applications natives, d’avoir les mêmes chances d’être téléchargés. En ce qui concerne le financement des développeurs et la commission d’Apple, l’Europe est très claire.
La marque à la pomme doit ouvrir l’App Store aux autres systèmes de paiements. Apple ne peut pas être la seule entreprise qui fait régner l’ordre sur sa plateforme de téléchargements d’applications. Mais dans un morceau du projet de texte européen, les députés vont plus loin.
Avoir des App Store dans l’App Store ?
Une des propositions évoque l’idée d’avoir des solutions tierces à l’App Store directement. Il serait possible pour une entreprise, comme Huawei ou Amazon, de proposer leur propre magasin d’applications dans les iPhone. Aujourd’hui Apple interdit cette fonctionnalité jugeant que cela pourrait mettre en danger les utilisateurs.
Pour sa défense la marque à la pomme utilise un protocole très strict avant de laisser une application entrée dans l’App Store. Toutes les applications que l’on peut y trouver sont ainsi annoncées par Apple comme « fiables » bien qu’il existe, comme toujours, des exceptions.
Avec ce nouveau projet, l’Europe pourrait mettre à mal la sécurité au cœur de nos iPhone, en privilégiant la libre concurrence. De son côté les politiques européens assurent que cet argument ne tient pas debout et qu’Apple veut surtout conserver son monopole et sa lucrative commission de 30 % sur les achats au sein de l’App Store. Sur l’année 2021, elle a rapporté à la Pomme la petite somme de 133 milliards de dollars.
Pour rappel d’autres régions du monde ont déjà légiféré sur la question de l’App Store. Depuis quelques mois Apple a accepté les systèmes de paiements tiers dans son application en Corée du Sud. La bataille juridique avait duré des mois, mais elle a créé un précédent qui risque d’être très utile dans les mois à venir en Europe.