Applications
Le président d’Epic Games ne décolère pas contre l’App Store
Il a profité de son intervention lors d’une conférence pour proposer sa vision du marché des applications.
Comme nous vous l’annoncions la semaine dernière, Tim Sweeney, le président d’Epic Games, s’est rendu à Séoul pour participer à une conférence dédiée à l’équité sur les plateformes d’application mobiles.
Ce rendez-vous a permis aux représentants de la Coalition for App Fairness, un collectif de développeurs qui prônent des règles plus équitables sur l’App Store et le Google Play Store, de s’exprimer. On retrouve parmi eux, l’éditeur de Tinder, Match Group, mais aussi Spotify.
« Il faut arrêter Apple »
Tim Sweeney occupe une position singulière sur ce sujet, puisque son entreprise, Epic Games, s’oppose à Apple au sujet de sa boutique d’applications. L’affrontement se joue à la fois sur le terrain judiciaire, où il se poursuit, mais aussi politique, où les deux firmes tentent d’influencer les régulateurs.
Le dirigeant d’Epic Games a justement profité de son intervention en Corée du Sud pour faire valoir sa position. Il explique :
Ce dont le monde a vraiment besoin maintenant, c’est d’un magasin unique qui fonctionne avec toutes les plateformes. À l’heure actuelle, la propriété des logiciels est fragmentée entre l’App Store d’iOS, la place de marché Google Play d’Android, différents magasins sur Xbox, PlayStation et Nintendo Switch, puis le Microsoft Store et le Mac App Store.
Tim Sweeney précise justement que son entreprise travaille avec les autres acteurs du marché pour créer un système permettant aux clients « d’acheter des logiciels en un seul endroit, en sachant qu’ils les auraient sur tous les appareils et toutes les plateformes. »
Enfin, le patron a salué la nouvelle loi coréenne qui interdit aux boutiques d’application de forcer les développeurs à passer par leur système de paiement. Il a sauté sur l’occasion pour lancer de nouvelles piques en direction d’Apple. Il accuse la firme de Cupertino de se plier « à des lois étrangères oppressives », tout en ignorant « les lois adoptées par la démocratie coréenne. » « Il faut arrêter Apple », conclue-t-il.