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Le logiciel espion Pegasus inquiète les États-Unis
La société éditricrice NSO Group a été placée sur liste noire.
L’affaire Pegasus a défrayé la chronique tout cet été. Pour rappel, un consortium de journaliste a mis la main sur une liste de 50 000 numéros de téléphone espionnés depuis 2016 par le logiciel espion de la société israélienne NSO Group. Parmi eux, des journalistes, des hommes politiques de renom, et des militants opposés à certains régimes. On est donc assez loin de la promesse initiale qui était de ne surveiller que des terroristes et criminels potentiels.
« Une menace pour la sécurité nationale »
Depuis, les répercussions internationales sont nombreuses, et la dernière en date est sans doute la plus marquante. Les États-Unis ont en effet décidé de placer NSO Group sur une liste noire d’entreprises sur lesquelles s’appliquent de nombreuses restrictions commerciales. L’oncle Sam affirme en effet que les activités de cette compagnie « sont une menace pour la sécurité nationale ».
Concrètement, les sociétés américaines pourront toujours échanger avec NSO Group. Mais cette décision complique beaucoup les transactions. Les firmes devront en effet demander une licence auprès des autorités et elle pourra être refusée.
Dès lors, les relations de l’entreprise israélienne avec des partenaires tels qu’Amazon Web Services seront donc plus délicates. Elle devrait aussi avoir plus de mal à recourir aux services d’experts américains en recherche de vulnérabilité logicielle.
Comme on pouvait s’y attendre, NSO Group n’a pas caché sa déception, la firme s’est dite « consternée par cette décision, étant donné que nos technologies aident les intérêts sécuritaires et politiques américains en luttant contre le crime et le terrorisme ». Elle « appellera les autorités américaines à revenir sur cette décision ».
En France aussi, cette affaire est suivie de près. Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a discuté avec Emmanuel Macron le 1er novembre. Selon l’AFP, « les deux dirigeants se sont entendus sur le fait que cette question doit continuer d’être traitée de manière discrète et professionnelle, et dans un souci de transparence entre les parties ».