H&M n’a plus droit de cité sur Apple Maps en Chine

H&M, la chaîne de magasins suédoise de prêt-à-porter, dispose de 400 boutiques en Chine. Aucune n’est plus mentionnée sur Apple Maps et les autres applications de navigation du pays depuis vendredi. Pour l’heure, ni la marque à la pomme, ni les autorités chinoises n’ont communiqué à ce sujet mais cela s’inscrit dans un contexte très particulier.

La décision de l’entreprise de cesser de s’approvisionner en coton cultivé dans le Xinjiang a déclenché une polémique. La compagnie a en effet cité des informations parues dans la presse qui font état d’un million de personnes de cette région, majoritairement des ouïghours, qui auraient été enfermées dans des camps de travail. Dans ce cadre, de multiples violations des droits de l’homme on été signalées.

Un appel au boycott lancé contre les sociétés occidentales

La semaine dernière, l’administration de Joe Biden a par ailleurs annoncé des sanctions contre la Chine pour ce même motif. Un appel au boycott a depuis été lancé par des médias d’état et des représentants gouvernementaux de l’Empire du Milieu. Il vise des grandes entreprises occidentales comme Adidas, Nike et H&M.

Pour rappel, l’an dernier, Apple a été accusé de bénéficier du travail forcé imposé à la minorité ethnique ouïghoure via plusieurs de ses fournisseurs. Relayé par le Washington Post, un rapport de l’ONG Tech Transparency Project estimait que des milliers de personnes, essentiellement dans la province du Xinjiang, ont été utilisées par Lens Technology. Une enquête lancée par la firme de Cupertino n’a pas permis de trouver de preuve d’abus de ce type.

Interrogé à ce sujet par le Congrès américain l’an dernier dernier, Tim Cook a déclaré que « le travail forcé  est odieux » et il a assuré que la firme de Cupertino « ne le tolérait pas » et qu’elle « mettrait fin aux relations avec les fournisseurs si des preuves d’abus étaient trouvées ».

Pour ne citer qu’un exemple, en juillet 2020, la marque à la pomme a mené une investigation chez son fournisseur O-Film Technology accusé de travail forcé. Elle affirme « n’avoir trouvé aucune preuve de violation des droits de l’homme » au sein des usines de cette société.

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Par : Keleops AG

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