Google annonce la fin des identifiants publicitaires sur Android

Sur le web, il y a les cookies tiers qui permettent aux sites et aux annonceurs de faire un pistage individuel de l’internaute, entre plusieurs sites, afin de fournir à celui-ci une expérience publicitaire personnalisée. Et sur les smartphones sous iOS ou Android, il y a les identifiants publicitaires qui ont exactement la même fonction.

Sur les iPhone et les iPad, l’identifiant publicitaire officiel est l’IDFA ou « identifiant pour les publicités ». En 2021, Apple a fait couler beaucoup d’encre lorsque celui-ci a rendu cet outil de l’industrie publicitaire presque inutilisable.

La firme de Cupertino n’a pas supprimé l’IDFA, mais a conditionné son utilisation par les applications à un consentement explicite de l’internaute, qui valide ce consentement sur une boite de dialogue. Cette mesure prise par Apple (appelée App Tracking Transparency ou ATT), au nom de la protection de la vie privée, a eu d’importantes répercussions.

Par exemple, Facebook estime qu’à cause de ces changements sur iOS et d’autres contraintes, l’entreprise pourrait perdre 10 milliards de dollars en 2022. Et par ailleurs, ce contexte oblige celle-ci à trouver un nouveau système publicitaire.

Petit à petit, Google emboite les pas d’Apple sur le web et sur mobile

De son côté, Google va aussi sévir contre les cookies tiers sur le web, ainsi que les identifiants publicitaires sur les applications mobiles. La firme a déjà annoncé que celle-ci bloquera les cookies tiers sur Chrome, une fois qu’elle aura développé une alternative plus respectueuse de la vie privée qui permettra aussi de continuer de gagner de l’argent via les pubs en ligne.

Et en ce qui concerne les applications mobiles, Google vient de présenter son plan. En substance, la firme envisage d’interdire complètement les identifiants publicitaires de sa plateforme mobile.

« Aujourd’hui, nous annonçons une initiative pluriannuelle visant à créer le Privacy Sandbox sur Android, dans le but d’introduire de nouvelles solutions publicitaires plus privées. Plus précisément, ces solutions limiteront le partage des données des utilisateurs avec des tiers et fonctionneront sans identifiants interapplications, y compris les identifiants publicitaires », explique Google dans un billet de blog.

Néanmoins, comme avec les cookies tiers, l’entreprise va d’abord développer une alternative qui permettra aux développeurs de continuer à générer des revenus avec du contenu gratuit, avant de sévir contre les identifiants publicitaires. En effet, pour la firme, l’approche d’Apple, qui a décidé d’agir sans tenir compte de l’impact sur les développeurs, serait anti-productive.

« Nous pensons que – sans fournir au préalable une voie alternative préservant la confidentialité – de telles approches peuvent être inefficaces et conduire à de pires résultats pour la confidentialité des utilisateurs et les entreprises de développement », justifie Google.

Ainsi, celui-ci s’engage à continuer à prendre en charge les fonctionnalités existantes de sa plateforme publicitaire, pendant deux ans, le temps de développer une alternative. Google va par ailleurs essayer d’être transparent dans le cadre de ce développement.

La firme de Mounain View a déjà commencé à récolter les retours des développeurs sur ce nouveau projet. Et d’ici la fin de l’année, elle devrait proposer une beta de la technologie avec laquelle les identifiants publicitaires seront remplacés.

On s’attend bien entendu à ce que Google essuie des critiques. Pour remplacer les cookies tiers sur le web, le géant d’internet avait déjà développé une technologie appelée FLoC. Mais celle-ci n’ayant pas fait l’unanimité, Google a dû abandonner le projet, et a déjà présenté une nouvelle proposition appelée Topics.

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Par : Keleops AG

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