Concurrence
Golfe Persique : un nouveau marché de choix pour Apple
Après l’Asie, l’Europe et les États-Unis, un eldorado de plus pour les ventes d’iPhone ?
5,38 millions : c’est le nombre de smartphones qui auraient été vendus dans la région du Conseil de coopération du Golfe. Cette communauté économique regroupe six monarchies arabes et musulmanes intercalées entre l’Afrique et l’Iran. On y retrouve le très riche Qatar, mais aussi Oman, Bahreïn, le Koweït, les Émirats arabes unis, et l’Arabie Saoudite, ces trois derniers membres participant aussi à l’OPEP.
Comparé aux résultats du premier trimestre 2021, ce chiffre signe une progression particulièrement significative de 8,2%. Difficile de savoir si la tendance suivra dans les prochaines semaines, d’autant plus qu’une pénurie de processeurs risque de se propager. Elle serait d’ailleurs -en partie- à imputer au cargo Ever Given, échoué jusqu’à il y a peu aux portes de la même zone géographique dans le canal de Suez.
La concurrence est rude
L’étude à l’origine de ces informations, partagée par le cabinet IDC déjà en faveur du succès de l’iPad en Chine, précise que Samsung reste (et de très loin) en tête des ventes, ponctionnant près de la moitié de tous les smartphones écoulés sur place. Apple se classe deuxième (23%), suivie par Xiaomi puis Huawei. Des marques également souvent en haut du podium mondial.
À titre de comparaison, Apple aurait vendu environ quinze millions d’iPhone aux États-Unis selon de récents chiffres de Canalys, basés sur le deuxième trimestre 2020 cette fois-ci. Autant dire que les pays du Golfe semblent bien partis pour générer une partie conséquente des revenus de la marque à la pomme. Sans compter que les frais de livraison y sont probablement plus abordables : TSMC et ses usines sont plus proches.
Avenir
IDC suppose tout de même que malgré cette croissance encourageante, les ventes de mobiles dans le Golfe pourraient baisser de 0,7% d’ici à fin juin. Parmi les raisons de ce déclin, la firme cite évidemment le manque potentiel de CPU dû à la crise actuelle. Mais partout, les fabricants semblent réagir de la meilleure façon : des stocks sont en fait déjà là pour parer à une telle situation, sans que l’on ne puisse toutefois estimer leur volume pour le moment.
Par ailleurs, les restrictions liées à la pandémie sont désormais levées dans de nombreux états, ce qui devrait laisser le champ libre au commerce international pour reprendre de plus belle.