Apple
Fusillade en Floride : la requête du FBI à Apple est uniquement politique
Tout porte à croire que les autorités américaines sont tout à fait capables de débloquer un iPhone sans avoir besoin du concours de son constructeur pour pirater iOS, et une nouvelle loi pourrait résulter de la situation actuelle…
Reprenons depuis le début. Il y a à peine plus d’un mois, une tuerie a eu lieu en plein milieu d’une base aéronavale de l’US Army, forçant ainsi le principal service fédéral de police judiciaire local à réagir. S’en suivra une requête claire : l’organisme somme Apple de proposer une solution pour s’introduire dans le téléphone du tireur et faire ainsi progresser l’enquête. Sauf que celle-ci a toujours refusé ce genre de demande, collant ainsi à son positionnement en faveur de la protection de la vie privée.
Sauf que… Le FBI sait déjà très bien comment faire. Certes, en interne, aucune déclaration officielle ne va pour le moment dans ce sens (bien que tout soit possible avec le concours de la NSA). Néanmoins, le Bureau a déjà payé près d’un bon million pour effectuer la même opération avec l’assaillant de San Bernardino, en faisant appel à un sous-traitant. Et celui-ci est toujours en activité, bien loin de la banqueroute tant son service fait les yeux doux aux états les moins regardants sur la confidentialité.
Alternatives à foison
Et ce n’est pas tout : même si le prestataire en question venait à refuser le contrat, tout le monde sait qu’en 2019 n’importe quel appareil peut être hacké par quelqu’un de suffisamment qualifié -quitte à ce que cela prenne du temps via la simple méthode brute force étant donné que les iPhone se bloquent rapidement après plusieurs tentatives infructueuses-. C’est loin d’être un mythe : il suffit de naviguer quelques minutes sur le dark net pour voir fleurir bon nombre de bannières publicitaires à en faire déglutir un épileptique faisant la promotion de professionnels du piratage sur commande.
Mais alors, pourquoi le FBI sollicite Apple aussi publiquement, alors même qu’il connaît déjà ce sujet comme sa poche ? Il se pourrait tout simplement qu’il ne s’agisse que d’un moyen de pression visant à faire jurisprudence afin de clore le fameux débat des backdoors qui n’en finit pas. Fin mais évident. D’ailleurs, même Trump s’est exprimé sur le sujet, exprimant son mécontentement vis-à-vis de l’inaction d’Apple (alors que l’entreprise a déjà fourni des données au FBI) :
We are helping Apple all of the time on TRADE and so many other issues, and yet they refuse to unlock phones used by killers, drug dealers and other violent criminal elements. They will have to step up to the plate and help our great Country, NOW! MAKE AMERICA GREAT AGAIN.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 14, 2020