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Màj – Facebook et Instagram bientôt supprimés de l’App Store ?
Les législateurs sont en désaccord avec le géant californien, par souci de confidentialité…
Mise à jour : le journal 20minutes a livré des précisions quant à l’affaire de retrait possible de Facebook du marché européen. Voir le détail en fin d’article.
Difficile de passer à côté ces dernières années : Apple, Google, Facebook et consorts sont devenus si puissants que les différentes institutions s’interrogent sérieusement quant à leur hégémonie. Le réseau social de Mark Zuckerberg notamment, qui possède plusieurs apps parmi les plus utilisées de la planète, est régulièrement scruté de près par les officiels du vieux continent.
L’Union européenne enquête ainsi en ce moment sur le transfert de données effectué entre les clients locaux de Meta et ses serveurs, installés aux États-Unis. Une pratique qui n’a encore rien d’illégal à ce jour, mais qui pourrait bientôt se voir limitée par une série d’ordonnance en bonne et due forme. Ce qui n’est bien sûr pas du goût de l’accusée, qui risquerait alors de sévir en mettant hors ligne ses services pour éviter de perdre la face.
Une information tout ce qu’il y a de plus sérieux
C’est en effet ce qu’explique Meta dans un document récemment échangé avec la SEC (Securities and Exchange Commission), équivalent américain de l’AMF (Autorité des marchés financiers en France). Et oui, l’hexagone est potentiellement concerné étant donné sa place de choix au sein de l’UE et ses propres griefs à l’encontre de Facebook.
Parmi les plateformes en danger, on peut notamment citer WhatsApp qui malgré de plus en plus de mises à jour bienvenues inquiète toujours quant à sa gestion des informations privées communiquées par les internautes. Autre filiale de marque : Instagram et ses près de vingt millions de membres en France, désormais davantage privilégié par les plus jeunes au détriment de Messenger.
Plusieurs atouts en main pour Facebook
Les négociations ne sont de toute manière pas encore terminées et promettent de durer encore quelques semaines. Il faut dire qu’avec 5,5 millions d’euros dépensés en lobbying en 2020, Meta figure parmi les influenceurs les plus insistants des députés qui siègent à Bruxelles.
D’autre part, la sanction a aussi des chances de prendre la forme d’une simple amende comme ce fut déjà le cas par le passé. Dans ce cas, il ne s’agira alors que d’un simple frein mineur dans les activités du groupe, dont le chiffre d’affaires est déjà particulièrement bien optimisé.
Mise à jour du 10 février : les précisions de 20minutes
Dans un article paru récemment, 20minutes explique que la menace de Meta de supprimer Facebook et Instagram des App Store européens n’en est pas vraiment une.
D’une part, après avoir contact Meta directement, 20minutes explique que le CEO de l’entreprise américaine a voulu exprimé son incertitude quant à la présence des services de Meta sur le marché européen. Mais à ce stade, selon Meta France, “il n’y a actuellement ni le projet ni le désir chez Meta de se retirer de l’Europe”.
Tout de même, Meta doit trouver un terrain d’entente avec l’Europe en regard de la question du stockage des données des utilisateurs, pour garantir un bon fonctionnement de ses servies sur le vieux continent. Au-delà de cela, l’inquiétude est surtout financière chez Meta, qui se verrait obligée de limiter ses services de notre côté de l’Atlantique dans le cas où le chiffre d’affaires généré ici ne lui serait plus suffisant.
On ose tout de même croire que la firme a tout intérêt à garder Facebook, Instagram, WhatsApp et ses autres services utilisables en Europe. Pour information, en Europe, Facebook compte 309 millions d’utilisateurs actifs quotidiens, ce qui représente 16 % du total mondial (source Latribune.fr). Pour Instagram, en 2021, selon Statista, la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, à eux 4 réunis, constituaient la 4e meilleure audience mondiale (soit le nombre d’utilisateurs de la plateforme), derrière l’Inde, les États-Unis, le Brésil et l’Indonésie. Ces chiffres pèsent forcément lourd dans la balance pour Meta et sa réflexion à propos du marché européen.