Actualités
ChatGPT inquiète cinq fois plus les Français que les Chinois
Les médias n’y sont pas pour rien ?
Le Boston Consulting Group a récemment interrogé des milliers de personnes dans différents pays. L’objectif était dans un premier temps de savoir la proportion de gens connaissant l’intelligence artificielle générative, et plus précisément ChatGPT. Il a ensuite été demandé aux sondés des quatre coins du monde, s’ils utilisaient ou non l’outil, puis s’ils étaient craintifs vis-à-vis de l’IA, au travail notamment.
Les 21 000 participants à l’enquête étaient répartis dans 21 pays, dont la France, l’Allemagne, le Brésil, la Suisse, la Chine, l’Inde, ou le Maroc.
Les Suisses connaissent le moins ChatGPT
En observant les résultats de l’étude, on se rend compte que la plupart des pays étudiés sont au fait de ChatGPT. En France, 80 % des gens le connaissent, mais à peine 18 % l’ont déjà essayé.
Le pays où l’outil est le moins populaire par ailleurs est à notre grande surprise : la Confédération helvétique. Seulement 67 % des Suisses sondés ont connaissance du chatbot, et 27 % l’utilisent.
Ce chiffre peut paraître élevé, mais en Inde par exemple, 93 % répondent qu’ils connaissent ChatGPT, et 45 % l’ont déjà utilisé. Après l’Inde, les Émirats arabes unis sont l’endroit où le chatbot est le plus connu, avec 91 % de réponses favorables, dans lesquelles on compte 34 % qui s’en sont déjà servis.
Ci-dessous, le reste des données en image. Chaque colonne correspond à un pays, la bulle verte indique le pourcentage des participants qui connaissent ChatGPT, et la bulle grise recense la part de ceux qui l’utilisent.
Les Français ont peur pour leur emploi
Le point suivant de l’enquête vise à déterminer la perception des travailleurs, vis-à-vis de l’IA. De ce côté-là, 42 % des Français sont craintifs, contre seulement 30 % pour l’ensemble des pays participants à l’enquête. Selon la directrice du Boston Consulting Group, cela pourrait être dû au contexte économique actuel :
Les Français sont inquiets économiquement, ils ne se sentent pas dans un système porteur et ont donc peur pour l’emploi
Les médias n’y sont pas pour rien ?
L’étude souligne par ailleurs que « l’inquiétude est plus grande dans les pays où l’IA a une couverture médiatique négative ». Il est vrai que l’intelligence artificielle a connu une couverture peu glorieuse en France, à ses débuts notamment. Cependant, cela s’est amélioré par la suite, laissant place aux nouvelles possibilités qu’elle offre.