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Les émoticones, pas si universels qu’il n’y paraît !
concernant l’usage des émoticônes et leur perception. Elle a
permis de mesurer que selon les plateformes (Apple, Microsoft, Google, Samsung,
Twitter, Facebook, etc.), une émoticône avec le même codage Unicode
n’est pas affichée tout à fait avec le même symbole. Ainsi,
l’étude montre que la même émoticône peut être perçue plus négativement sur une
machine que sur une autre, de quoi créer de drôles de
quiproquos lors d’une conversation textuelles entre machines utilisant
des OS différents :
Le groupe de recherche GroupLens de l’université du
Minnesota est à l’origine de cette étudie sur les nouveaux moyens de
communications et d’interactions sociales. Dans le cadre de ce projet, des
sujets ont eu pour tâche de noter 22 émoticônes
anthropomorphiques (traduisant une expression humaine) sur une échelle de -5,
pour impression très négative, à + 5, pour impression très positive.
Et l’émoticône avec les dents serrées et les yeux en "m" a connu la
plus grande disparité de jugement selon la plateforme. Alors que sur
Apple, l’émoticône est notée à -1 environ en moyenne, sur Google, elle est à
+5 !
Cette différence d’interprétation est plus ou moins élevée selon
l’émoticône. Les autres émoticônes aux différences d’interprétation importantes
sont notamment celles avec les yeux qui pleurent et les grandes larmes, et
celles avec le grand sourire et les yeux en "crochet" (la première sur le
tableau ci-dessous :
Toutes émoticônes confondues, l’étude met en avant un degré moyen de
différence d’interprétation de 2,04 entre plateformes, ce qui signifie
qu’un smiley utilisé sur iOS et envoyé vers Android risque de ne pas d’être
perçu de la même manière.
Et quand on sait que les émoticônes sont très largement
utilisées dans la messagerie textuelle, cette manière de communiquer
représentant même 50% des caractères utilisés dans les discussions sur
Instagram, il vaut mieux être sûr de la signification de son émoticône et de
son interprétation sur d’autres plateformes avant de l’utiliser.
En attendant, cette étude met en avant l’utilité de la mise en place d’un
système d’émoticônes universelles, surtout que ces petits visages peuvent
facilement être mis à jour (comme c’est le cas régulièrement avec iOS).