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Doctolib veut une IA bien élevée, mais à quel prix ?
Pas question de se prendre les pieds dans le tapis comme les autres acteurs de l’IA.
Depuis l’arrivée de ChatGPT, les géants de la tech semblent tous vouloir leur part du gâteau de l’IA. Microsoft, Google, Amazon et Meta ont tous fait des incursions dans le domaine, avec des résultats parfois mitigés. Des questions ont notamment été soulevées sur l’utilisation des données personnelles des utilisateurs et la fiabilité des modèles utilisés.
C’est dans ce contexte que Doctolib se lance à son tour dans la danse, mais avec une approche plus prudente, comme Apple avec sa suite d’outils IA.
En effet, la plateforme de prise de rendez-vous médicaux y va doucement. Pas question de se prendre les pieds dans le tapis comme les autres acteurs du secteur.
Doctolib a un plan
Le pionnier de la téléconsultation souhaite entraîner son intelligence artificielle avec les données de ses utilisateurs : nos données donc. Contrairement à certains acteurs de l’IA, Doctolib veut faire les choses en respectant la vie privée des patients. La plateforme demande gentiment l’autorisation à ses utilisateurs s’ils veulent bien prêter leurs données pour entraîner sa future IA. Une IA que Doctolib promet bien élevée et obéissante.
Depuis quelques jours en effet, l’application Doctolib propose à ses utilisateurs de partager leurs données personnelles, y compris des données de santé, pour créer une IA adaptée à leurs besoins. Une demande qui peut surprendre, mais Doctolib se veut transparent, en fournissant notamment des détails sur l’utilisation de ces données. Il n’y a par ailleurs aucun engagement. Les utilisateurs peuvent retirer leur consentement à tout moment.
À quoi va servir l’IA de Doctolib ?
Avec 70 millions de patients, Doctolib est la plateforme médicale numéro 1 en France : à titre de comparaison, Amélie comptait 40 millions d’utilisateurs uniques en 2021. Avec ce nouveau projet qui fait appel à l’intelligence artificielle, Doctolib devrait bientôt avoir droit à un assistant numérique qui sera capable d’écouter les conversations des consultations médicales pour en faire un rapport complet automatiquement.
Cela n’est bien sûr pas sans rappeler Rewind, l’application non invasive qui enregistre tout ce que l’utilisateur fait en arrière-plan.
Dans Doctolib, la fonctionnalité qui pourrait faire gagner un temps précieux aux médecins, mais évidemment, cela soulève des questions sur la confidentialité des échanges entre patients et praticiens. Pour rappel, Doctolib envisage d’être le seul intermédiaire entre patients et soignants.