Concurrence
Deezer, Meetic et France Digitale attaquent l’App Store
De nombreuses sociétés tech joignent leurs efforts pour faire pression contre Apple.
Aux États-Unis et en Europe, la Coalition for App Fairness (CAF) réunit plusieurs éditeurs d’apps iOS et Android soucieux de la bonne tenue de leurs services sur les deux plateformes. Parmi eux, on retrouve notamment :
- Basecamp (SAAS)
- Blockchain.com (wallet crypto)
- Deezer (streaming)
- Epic Games (studio derrière le jeu vidéo Fortnite)
- France Digitale (lobby)
- Match Group (dating)
- Prepear
- ProtonMail (messagerie sécurisée)
- Spotify (streaming)
- Tile (porte-clés connectés)
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce lundi, les membres de l’organisation en ont profité pour rappeler leurs objectifs. À savoir : améliorer la condition des développeurs qui publient leurs apps sur iPhone et sur le Google Play Store. Ce qui consiste -entre autres- à proposer des changements concernant le processus d’acceptation des applications ou les transactions passant outre les commissions, tous deux imposés par les OS.
La concurrence au cœur du débat
L’un des exemples les plus parlants, c’est probablement la taxe de trente pour cent que prélève Apple sur tous les achats in-app. En effet, celle-ci est vivement critiquée et même jugée anticompétitive par nombre d’éditeurs qui se considèrent lésés quand Cupertino leur ponctionne une telle somme. Alors qu’il leur suffit en fait de la répercuter sur le prix de base de leurs abonnements.
Autre cas de figure : les bans purs et simples de l’App Store, qui arrivent plus souvent qu’on ne le croit. Car il suffit d’une petite erreur de parcours pour se voir refuser une mise à jour, si celle-ci contrevient au règlement officiel du magasin virtuel.
À la justice de trancher
Comme souvent dans ce genre d’affaires, ce sera de toute manière probablement le tribunal ou des législateurs qui se chargeront de résoudre le conflit. Il faut dire que les occasions ne vont pas manquer : outre-Atlantique, la cour californienne a déjà lancé de sérieuses investigations. La Commission européenne, elle aussi, a débuté sa propre enquête.
Il est pour le moment compliqué de miser sur les suites de ces événements. Mais les dépenses intensives des accusées (Alphabet est donc aussi dans le viseur) en lobbying devraient largement peser dans la balance. Surtout à l’heure où les politiques nationales dépendent en majoritairement des systèmes des GAFAM pour faire tourner les infrastructures essentielles.