Déblocage iPhone : la position de Tim Cook divise, mais il ne lâchera pas

Dans cette affaire de la fusillade de Pensacola en Floride, le FBI somme Apple à tout faire pour débloquer deux iPhone utilisés par le tireur, afin de progresser dans l’enquête.

Sauf que la position de Tim Cook sur le sujet est toujours la même que par le passé : hors de question d’intégrer une backdoor dans iOS, comme le demande le Federal Bureau of Investigation, ni même d’opérer un déverrouillage des iPhone concernés.

Le président Trump a même communiqué sur le sujet il ya peu sur Twitter, faisant pression sur la firme californienne et l’invitant à faire plus d’effort de coopération dans le cadre d’enquêtes criminelles. Sauf que le C.E.O. d’Apple ne l’entend toujours pas de cette oreille.

© Twitter / Tim Cook

Une backdoor dans iOS : non et non

Selon le New York Times, Tim Cook serait actuellement en train de créer une équipe d’avocats et de spécialistes qui va lui permettre de se défendre en justice dans le cadre de poursuites que lancerait le FBI. Parallèlement, la société californienne, ayant évidemment mieux à faire que de perdre son temps dans de trop nombreux procès, chercherait à faire tout son possible pour aider le FBI. Mais toujours sans backdoor.

Cela rappelle fortement l’affaire de la tuerie de San Bernardino il y a plusieurs années, pour laquelle le FBI avait poursuivi Apple et incité la société à intégrer un moyen d’extraire des données d’un appareil iOS verrouillé. Elle avait déjà dit non et même remporté le procès.

Un sujet qui divise

Cette nouvelle affaire en ce début d’année 2020 résonne de manière particulière cependant, étant donné qu’il divise clairement le monde de la tech, jusqu’à devenir un sujet politique majeur. Certains grands C.E.O. se sont en effet positionnés en soutien de Tim Cook, comme Mark Zuckerberg de Facebook, ou Jan Koum, fondateur de WhatsApp. Alors que d’autres ont rejoint le camp de Trump dans ce débat, comme Bill Gates, ex-patron de Microsoft, et Larry Ellison, cocréateur de la firme Oracle.

© Twitter / Bill Gates

Quelles conséquences pour Apple ?

Trump a mis une certaine pression sur le dos d’Apple avec son tweet. Il est impossible de l’ignorer. Et selon certains analystes, comme Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump, Tim Cook aurait plutôt intérêt à aller dans le sens du président. Dans le cas contraire, il entacherait sa relation avec ce dernier, et sa société pourrait connaitre de grandes difficultés à l’avenir. Cela pourrait se traduire par des obligations de production sur le sol américain pour la firme à l’iPhone, ou encore des taxes supplémentaires, entre bien d’autres possibilités.

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Par : Keleops AG

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