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Coronavirus : l’UE va utiliser vos données de géolocalisation pour suivre l’épidémie
Les informations recueillies seront toutefois anonymisées pour éviter les abus potentiels.
Huit opérateurs télécoms européens ont accepté de fournir les données de géolocalisation de leurs clients à la Commission européenne. On ne connaît pas l’ensemble de la liste mais l’on sait qu’Orange va prendre part à cette initiative, tout comme Vodafone et Deutsche Telekom.
L’idée derrière cet accord est d’agréger l’ensemble des informations afin de coordonner la prise de décision à l’échelle de l’Union européenne. L’institution promet également de détruire l’ensemble de ces données, une fois la pandémie de coronavirus surmontée. Il faut également signaler que les données seront anonymisées, ce qui diffère des pratiques observées dans plusieurs pays asiatiques.
Apple, Google et Facebook appelés à faire de même aux États-Unis
Soucieux de rassurer le public à ce sujet le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) a également estimé que la Commission européenne se devrait d’être totalement transparente , si elle veut respecter la réglementation en vigueur. Dans l’UE, la collecte et l’utilisation de données personnelles est en effet soumise au respect de la directive ePrivacy ainsi qu’au Règlement européen sur la protection des données (RGPD).
Selon plusieurs juristes européens, il s’agira surtout d’éviter à tout prix que ces mesures exceptionnelles ne s’installent dans la durée.
La crise se propageant très vite, de nombreux pays sont tentés d’utiliser les données personnelles de leurs citoyens. Certains optent même pour des mesures très contraignantes et liberticides comme Taïwan. Les déplacements des personnes placées en quarantaine sont strictement surveillées via leurs smartphones pour vérifier qu’elles ne sortent pas de leur domicile. Ce dispositif semble porter ses fruits puisque le pays ne compte à ce jour que 267 cas de coronavirus et deux décès.
Aux États-Unis, un projet plus proche de celui de l’Union européenne pourrait voir le jour. Le gouvernement souhaiterait demander Apple, Google et Facebook les données de géolocalisation anonymisées de leurs utilisateurs pour mieux suivre l’évolution de l’épidémie sur le territoire américain.